Poésie d'une grande simplicité

Je n'avais pas revu Judex (Louis Feuillade, 1916) depuis 35 ans au moins ... A l'époque, années 80, on découvrait les sérials de tonton Feuillade à la cinémathèque française et sans intertitres. Pourquoi sans intertitre ? Tout simplement pour raccourcir les films dans les bobines, de nombreux exploitants coupaient les intertitres. Evidemment pour comprendre les histoires alambiquées de Fantômas ou des Vampires c'était coton. Quelques années plus tard, on eu droit, toujours à Chaillot, à des projections avec intertitres et on pu enfin apprécier les aventures des héros mystérieux qui défilaient devant nous. J'avais moins apprécié Judex en ce temps-là et c'est une erreur car c'est complètement magique. Le coffret 4K est une aubaine, il nous permet de (re)découvrir cette merveille dans des conditions optimales. Un sens de l'image et de la narration époustouflant, des acteurs au (sur)jeu merveilleusement daté et c'est tant mieux, le spectateur est littéralement emporté par la vague. Un grand moment de cinéma pur.