_ Julius Benedict (Arnold Schwarzenegger) : « My name is Julius and I am your twin brother. »


_ Vincent Benedict (Danny DeVito) : « Oh, obviously! The moment I sat down I thought I was looking into a mirror. »


 Voilà qui résume parfaitement le point de départ de Twins, œuvre culte réalisée par Ivan Reitman en 1988. Un jour, au milieu des années 80, époque où tout semblait permis, même les idées les plus farfelues et absurdes, quelqu’un s’est dit « Tien, et si l’on mettait Schwarzy et Danny DeVito dans le même filme ? Encore mieux, et s’ils jouaient des jumeaux ? »

D’une étrange expérience menée dans les années 50, dans le but de créer l’être humain parfait, est né Julius, un véritable colosse physique et intellectuel. Des années plus tard, cet être calme, non-violent et philosophe, apprend l’existence d’un jumeau, Vincent, son exact opposé. C’est un petit homme bedonnant, dégarni, nerveux et magouilleur qui ne rate pas une occasion d’user de sa tchatche pour se sortir de situations impossibles...


Cette comédie, proposée par Ivan Reitman (Ghostbuster 1 & 2, Évolution...), mise tout sur la différence physique de ses deux stars. Il est en effet difficile de trouver plus antagoniste que Schwarzy et DeVito et ces derniers livrent une prestation tout en autodérision. L’un se moque des biceps surgonflés de l’autre, quand l’autre rigole de la petite taille de l’un. Ils font preuve d’une bonne humeur communicative, renforcée par l’impressionnante alchimie qui se dégage du duo.


Lorsque Twins arrive sur les écrans, Schwarzy est à l’époque la star toute-puissante de l’actionné Hollywoodien. Il sort tout juste du succès de Red Heat (Double Détente), un polar d’action mâtiné de comédie et il s’apprête à porter Total Recall, une dystopie hyper bourrin qui connaîtra une réussite conséquente. Entre ces deux blockbusters, il apparaît donc dans cette petite comédie, un style auquel il n’avait pas encore participé (non, Hercules à New York, Conan le Destructeur et Kalidor, ce ne sont pas des comédies !).


Utilisé à contre-emploi, le chêne autrichien s’enracine dans le paysage hollywoodien, tel un acteur concret qui sait jouer et délivrer des émotions. Il peut s’avérer drôle et proposer autre chose, au-delà du massif monolithe qui trucide du bad Guy à tour de bras. À ses côtés Danny DeVito, une valeur sûre des comédies 80's et 90's, livre une prestation géniale, comme à son habitude. Par une exubérance folle, il parvient à faire émaner de son personnage, un looser notoire, une sensibilité aussi inattendue que réjouissante.


En pur produit des 80's, Twins apparaît aujourd’hui comme une grosse bouffée de nostalgie qui fait du bien ! C’est le type de film idéal pour déconnecter un peu d’un cinéma actuel, pas toujours à la hauteur de ce qu’on peut attendre. C’est une œuvre témoin de son époque qui répond à des codes disparus (ou devenus clichés). C’est une comédie avec un peu d’action, avec un peu de road movies, avec un peu d’émotion... Finalement, on y trouve un peu tout ce qu’on aime au cinéma. C’est léger, c’est drôle, c’est sincère et c’est garanti sans cynisme !!


Le 12 avril 2016


-Stork._

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le 28 avr. 2021

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