Après un Cloud Atlas assez réussi et son histoire délicieusement tarabiscotée, il n'y a qu'une seule conclusion valable à propos de Jupiter Ascending. Les Wachoswkis se sont fait payer un foutage de gueule à 175 millions de dollars. Derrière des visuels époustouflants et baroques à l'envie, peut-être était-ce à cela qu'aurait ressemblé le Dune de Jodorowsky, se cache un incomparable et incroyable assemblage de clichés et de stéréotypes éculés. Toutes les scènes sont vues et revues des dizaines de fois, sont repompées qui sur des comédies romantiques ("j'adore les chiens..."), qui sur Matrix et ses cycles ralentis accélérés, qui sur Transformers ou un film de super-héros pour les courses poursuites où la ville est réduite en cendres. Comble de l'ironie, l'héroïne, toute aussi élue et plus ou moins reine soit-elle, est réduite au rang de princesse impuissante et subissant les événements, princesse sauvée non pas une, mais deux fois de suite, et les deux fois à la toute dernière seconde de la dernière minute par un insipide bellâtre sans âme.
Cloud Atlas se revoit pour le plaisir d'essayer de reconnaître les acteurs entre les époques, Jupiter Ascending se reverra, touche pause en main, pour compter le nombre de références à tout ce que le cinéma à blockbuster a pu produire de pire ces cent dernières années.