Des dinosaures, et c'est tout, mais c'est déjà bien.

Un grand souvenir de cinéma, vraiment, mais quoi d'autres ?
Plus de vingt ans après, il faut bien dire que côté image, on est vraiment servi. En le revoyant en 2015, je pensais trouver les dinosaures mal animés, saccadés, mal éclairés... Rien de tout ça. Rien de tout ça, ou si peu, c'est presque irréprochable. Et comme on est accompagné par John Williams, on peut dire qu'on en prend plein les yeux et les oreilles.
Sauf que.
Sauf qu'à un moment, on réalise qu'on n'est pas dans un film d'aventures, dans un film d'action, dans un documentaire animalier ou que sais-je.
Non, ou alors à la marge.
Parce qu'après une exposition un peu longue (le monologue de Grant sur le vélociraptor !!!), et quelques péripéties, on se retrouve dans un slasher.
Un slasher réalisé pour les moins de 12 ans, avec des enfants de moins de 12 ans ; on sait qu'ils ne mourront pas, et s'ils sont moins chiants qu'on aurait été en droit de le craindre, ils le sont quand même.
Comme prévu dans le code du slasher, le scénario est troué d'invraisemblance ; dans un film qui commence sur une tonalité sérieuse, ça ne marche pas. Je peux laisser passer le comblage de trou de l'ADN par celui de grenouilles (oui, je suis un mec ouvert d'esprit, et c'est le pitch du film), mais ma suspension volontaire de crédibilité tombe en panne dès que je vois le système de sécurité du parc. Oh, si encore le responsable n'en faisait pas un argument de vente, ça irait, mais en fait, s'entendre dire qu'il a dépensé sans compter, et voir le résultat, non, je ne suis pas.
Oh, et puis j'aime quand on me sort une sous trame prometteuse, un rebondissement qui m'annonce, des œufs sauvages, on va avoir des jeunes dinosaures surprises... Ah. Un prochain film, peut-être. Certainement, avec les plans très insistants sur la bombe de mousse à raser.
Bon, je suis dur avec ce film dans cette critique, je viens d'ailleurs de le baisser de 8 à 7 avec ce dernier visionnage, mais il faut admettre que certains plans sont vraiment magiques ; quand les héros découvrent les dinosaures, c'est comme au cinéma, on s'y croit, malgré des acteurs assez médiocres. Et pour ces plans, peut-être aussi pour cette séance de cinéma il y a 25 ans, je lui laisse 7.

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le 3 févr. 2015

Critique lue 362 fois

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Pierre Marot

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