"Nous sommes habitués à être le chat"

C'est devenu habituel, voilà la version google doc de la critique, bien mieux mise en page et avec des images : https://drive.google.com/file/d/1VL6S_jqiV_uP5GMLdcDezh612Wif-A73/view?usp=sharing


Bon. Cela va faire maintenant presque cinq ans que je m’essaye à écrire cette critique.
Ce n’est pas facile car à tous les points de vue, Jurassic World est un film assez unique pour moi.
Pour replacer dans le contexte, en janvier 2015 je venais de passer quelques semaines à parler avec d’autres personnes sur Allociné de l’arrivée du troisième volet du Hobbit. Après la sortie de ce
film, j’ai eu l’envie d’aller chercher d’autres personnes qui pourraient, comme pour celui-ci, attendre ensemble un film, partager leurs trouvailles etc.
Il se trouve que je n’avais jamais vraiment vu les films Jurassic Park. Oh évidemment j’ai vu des extraits des trois films et ils m’avaient bien plus, notamment pour le premier. Mais j’ai toujours plutôt été attiré par les films d’animation. Cette tendance a un peu changée lorsque j’ai découvert Godzilla en 2014 : je me découvrais une passion sans limite pour tous ce qui est bestiole de l’imaginaire ou non. Je me suis donc tournée vers la page Allociné de Jurassic World, ou une petite dizaine de personnes venaient chaque jour pour partager leurs passions sur les films, l’arrivée
de ce quatrième volet, et les dinosaures. Ni une, ni deux, je me lançais dans cette saga. En moins de deux semaines, j’avais découvert les trois volets que j’avais absolument adoré, m’étais renseigné le plus possible sur les dinosaures pour ne plus confondre un
apatosaure avec un brachiosaure et avait acheté le livre Jurassic Park de Michael Crichton.
J’ai donc passé les six mois suivants à attendre impatiemment ce film, à rechercher la moindre information, petite image, à chercher chaque petite chose dès que le temps me le permettait (c’est-à-dire tous les jours). Je rêvais déjà de pouvoir adorer ce film, de le compter comme les trois
autres Jurassic Park parmi mes films préférés.
Bon il se trouve que j’ai découvert à la sortie qu’attendre un film aussi impatiemment pendant plusieurs mois laisse un peu trop libre court à l’imagination. Je m’étais dans ma tête imaginé un film parfait, j’avais vraiment tout imaginé de bout en bout, j’en avais même écrit des scènes par ci par là. Bien évidemment, quand j’ai vu le film pour la première fois, je me suis pris vaguement un
coup de massue sur le crane parce que, aussi étrange que ça puisse paraître, ce que j’avais imaginé n’était pas le film que je venais de voir (bizarre hein ?)
J’ai revu le film quatre fois au cinéma pour être sûr et au bout de quatre fois j’aimais énorrrrrmément cette version-là du film. Oui maintenant je fais ça très souvent, attendre impatiemment un film, être déçu, le revoir, et me faire à l’idée que je n’aurais que ce film-là donc je suis bien obligée de l’aimer. C’est un peu frustrant mais ça limite énormément le nombre de déception.
Enfin bref, tout ça pour dire que : Jurassic World est quelque chose qui a fait partie de moi 24h/24 pendant six mois. Ça peut paraître peu, mais imaginez que la première chose que vous faites en vous levant le matin, c’est chercher s’il y a eu des nouvelles images. A la récré et entre les cours,
regarder sans cesse les bandes annonces en rêvant du film. Pendant les cours, imaginer des scènes du film, comment le tout pourrait s’emboîter. Le soir, aller discuter avec d’autres personnes de Jurassic Park et autre dinosaures. Et tout le reste du temps, être incapable de penser à un autre
film parce que bon sang tout ce que vous voulez voir, c’est celui-là. Ce, non-stop (je confirme que ça laisse un gros vide quand le film sort). Aujourd’hui quand je revois le film, je vois certes eh bien, le film, mais je repense énormément à cette période-là et il ne peut en ressortir que du bon, pas
du mauvais. C’est pour ça que, si le film a été une déception au début parce que ce n’était pas ce que je m’étais imaginée dans ma tête, il est aujourd’hui une oeuvre que j’affectionne énormément.
Mais rassurez-vous, pas seulement parce que j’en ai de bons souvenirs : parce que somme toute, le film est bon en lui-même, et c’est ça que j’essaye d’analyser depuis cinq ans et que j’ai du mal à
faire puisque j’ai beaucoup de mal à me détacher de cette espèce de fanatitude. C’est ce que je vais essayer de faire aujourd’hui parce que je me suis lancé un défi et que j’aime les défis.


Commençons par le visuel que j’aime… beaucoup.
Bon certes je ne vais pas aller loin si je commence toute mes phrases
comme ça.
Disons qu’il y a une espèce de… netteté que j’apprécie. C’est un peu
difficile à décrire mais vraiment le film fait coloré et en même temps
n’agresse pas les yeux. Il est agréable à regarder, offre une bouffée
d’oxygène. Bon alors je n’y connais rien en format d’image mais il me
semble que le film est en 2,00 :1 ce qui diffère légèrement du format
couramment utilisé au cinéma, ce qui peut expliquer l’effet ‘’grand’’ de
l’image mais là je parle totalement en néophyte. Disons juste que c’est agréable à regarder.
Un point peut être moins agréable à regarder, ce sont les effets spéciaux. Alors attention, c’est loin d’être hideux ou inférieur à ceux de Jurassic Park comme j’ai pu l’entendre dire (Jurassic Park les utilisait habilement dans des lieux noirs saturés par la pluie, ce qu’on n’a pas ici). Mais il faut
avouer qu’il y a quelque chose d’un peu étrange avec les CGI.
Ceux des raptors, pour commencer, ça passe ou ça casse. En fait, les raptors sont tellement détaillés qu’ils rendent merveilleusement bien en photo mais dès qu’ils sont en mouvement ça rend parfois moins bien. Mention spéciale à leur course, elle est tellement bizarre que j’ai toujours
l’impression qu’ils vont s’écraser en avant, on dirait vraiment un patineur
qui tente de retrouver son équilibre. Après voilà, ça ne me sort pas du film.
Le rendu est le même pour la plupart des herbivores, apatosaures
stégosaures et autres. Ils sont parfaits en photo mais dès qu’ils sont en mouvement il y a comme un souci.
Passons à la star du film, l’indominus rex (que je nommerais sûrement
Indy plus tard parce que son nom est sacrément long) : là de même, ça
dépend des moments. Il y a certains passages où ses mouvements font
faux, ça tête, ses pattes (souvent quand on ne voit qu’un élément de son
corps en fait), et d’autres où elle est vraiment parfaite. La bestiole fait
vraie, on sent qu’ils ont mis le paquet quand on la voit en entier et le
résultat est bluffant. Un petit plus pour ce moment, lors de la scène où
elle s’échappe, où elle grignote un employé : on ne la voit qu’à travers
les arbres, mais son mouvement et sa texture font si vrai qu’avec d’autres personnes, on pensait vraiment voir un animatronique. Bon ça n’arrive que deux secondes dans le film mais ce sont deux secondes à noter.
De plus, j'adore beaucoup le sound design de la bestiole. On sent que l'équipe a pris son pied pour créer une nouvelle espèce et ça se sent visuellement et au niveau du son, elle est réellement magnifique.
Une autre bestiole qui est là parfaitement bien faite (bon on la voit un temps beaucoup moindre), c’est le mosasaure. Quand je dis qu’elle est parfaite c’est que chacune de ses apparitions font vraiment mouches, on ne doute pas, on ne voit pas un tas de CGI, on voit un magnifique mosasaure.
De mêmes, les deux espèces de ptérosaure qu’on nous présente sont plutôt pas mal faites, j’aurais pas grand-chose à dire dessus.


Après au niveau du reste des effets spéciaux, des bâtiments, c’est pas mal du tout. Il n’y a que le centre des visiteurs qui fait toujours bizarre, je ne saurais pas trop dire pourquoi mais il a un côté ‘’immatériel’’ un peu étrange. Pour le reste aucun soucis, c’est de l’excellent boulot et ça ne fait pas
de la bouillie pour les yeux.
Un autre souci que j’ai pu voir au niveau du visuel c’est la façon dont Trevorrow tiens la caméra, c'est à dire un peu n’importe comment la plupart du temps. Attention, c’est super bien filmé : seulement, il n’a pas vraiment ce sens du gigantisme et de première personne que peut avoir Gareth Edwards. Prenons la scène de l’échappée d’Indy : on n’a encore jamais vu la bestiole, on n’en aperçoit que des bouts, un bout de bras, de patte, de tête, d’oeil et autre, ou alors si on la voit en entier ce sera en fond parce que la caméra se préoccupe des personnages en train de
s’échapper ce qui est vraiment sympa comme manière. Donc pendant la scène, Owen se cache sous un camion, là pareil on ne la voit toujours pas en entier, puisqu’on est sous le camion, avec Owen. Puis d’un coup la caméra sort et on a notre premier plan entier de la bestiole. Sauf que
déjà, la caméra sort : on n’est plus avec le personnage mais on redevient
spectateurs, ça nous sort un peu du film. Toute la tension accumulée
retombe et on en perd de l’empathie pour le personnage. Mais aussi, on
nous révèle l’animal en entier et le sentiment de peur que l’on pouvait
avoir de ne pas connaître toute son anatomie (on sait jamais elle avait
peut être un bazooka greffée sur le dos) disparaît également : maintenant on sait à quoi on a affaire. Le reste de la scène passe donc et quand Owen est soulagé d’avoir échappé à la bestiole, on ne ressent pas le soulagement puisqu’on l’a déjà eu quelques secondes auparavant.
Il y a un peu la même chose lors de la scène de l’attaque de la gyrosphère : un coup on est avec les enfants quand ils se font attaquer par Indy, puis la caméra sort toute seule de la boule et on voit la bestiole en entier. Là ça ne gâche plus sa découverte, mais ça gâche encore une fois tout l’effet première personne et angoisse vis-à-vis de l’attaque. (C'est plutôt marrant parce que dans Fallen Kingdom, dans la scène où Claire et Franklin sont bloqués dans la gyrosphère qui se remplit d'eau, pas une fois la caméra part à l'extérieur avant que la boule ne soit ouverte : la séquence est très anxiogène et c'est ce qu'il aurait fallu pour la scène avec les enfants).


Avant de passer au reste du film, scénario, idées et personnages, je voudrais parler du point qui je pense a beaucoup joué dans mon appréciation du film : la musique.
J’aime bien dire que la musique c’est la chose la plus importante d’un film. Il m’arrive d’aimer un film sans en apprécier sa soundtrack, mais si la soundtrack est excellente, je vais très très souvent apprécier beaucoup plus le film. (Attention je ne dis pas que je pourrais aimer n’importe quel
bouzin si sa musique est jolie ; mais que je pourrais un peu plus apprécier certaines scènes).
La plupart de mes bandes originales préférées sont de films d’animations. Je suppose que c’est logique, que pour les enfants il peut être plus simple de céder à la joie ou la tristesse si la musique est joyeuse ou triste, et qu’il est plus difficile pour eux d’accéder à leurs émotions si on leur sort des tintamarres de blockbusters actuels.
Concernant la musique des anciens Jurassic Park, je n’ai jamais vraiment apprécié (ne me caillassez pas tout de suite). J’ai un peu de mal avec les bandes originales qui datent d’avant les années 2000, sauf pour un film d’animation. Je trouvais qu’il y avait trop de trompettes, de bruits sourds,
franchement ce n’est pas de la musique que j’écouterais tout le temps.
Enfin tout ça pour dire que, hormis la bande originale de la trilogie Pirates des Caraïbes, toutes mes musiques de film préférées sont celles de films d’animation… Et ma musique de film préférée de film serait celle de Jurassic World.
Vraiment s’il y a une bande originale que j’aime écouter et pendant le film, et à d’autre moment, seul, pour me détendre, c’est celle-ci.
Je vais avoir du mal à expliquer tout ça avec le nom des morceaux parce que je possède la version longue du CD et que Michael Giacchino, s’il a fait un travail magnifique, a une fâcheuse tendance à faire des jeux de mots pourris avec ses morceaux (pour n’en citer que quelques-uns, « Owen you
nothing », You’re Alpha/Beta/Charlie is showing », « The mosasaurus Rhapsody ») et du coup c’est super compliqué de se rappeler quel morceau est bon ou non. Et en plus je n’y connais rien en instrument. Du coup je vais essayer de bien expliquer avec les thèmes et autre.
Déjà pour commencer, il y a des thèmes clairs pour chacun des personnages et même dinosaures et ça ça me plaît. Par exemple, au tout début lorsque l’on rencontre les raptors, on entend un peu
leur thème, mais en beaucoup plus léger que ce qu’on entendra pendant leur scène de course poursuite à la fin du film. J’aime bien parce que ça donne une réelle cohérence au récit : tel personnage, tel thème, et suivant la scène, rapide ou non, angoissant ou non.
Donc on a, évidemment, le thème de Jurassic Park qui revient et qui reste très joli à écouter. On en a aussi un nouveau, qui est souvent utilisé lorsque l’on aperçoit les attractions et je l’aime bien : il est léger et heureux, comme ce qu’on devrait ressentir on arrivant dans le parc.
Un autre que j’apprécie, c’est celui des militaires. Il est composé de, heu… Notes au piano, à un tempo pas trop rapide mais plutôt lourd et puissant (allez-y riez vous qui vous y connaissez en
musique). Ca qualifie bien tout ce qui est militaire pour moi aussi.
Je ne dirais pas que je l’apprécie pas mais disons un peu moins, c’est le thème des enfants : fait avec des bois et tout léger, il est un peu trop guilleret pour moi, surtout quand on l’entend juste après qu’ils aient failli mourir à cause d’une attaque de raptors. Mais ça reste totalement agréable
et inventif.
Un de mes préférés du film, c’est celui qui accompagne l’indominus : je le trouve génial. C’est la première chose qu’on entend quand le film s’ouvre, il est sourd, ne possède que cinq notes qui la plupart du temps se répètent mais donne un véritable sentiment que quelque chose est caché
quelque part et nous guette, il est vraiment inquiétant, et va à merveille avec l’animal.
Enfin, il y a aussi une partie qui m’a agréablement surprise : ce morceau pendant le combat T. rex /
Indominus, avec les chœurs. Ce n’est pas quelque chose auquel on est habitué dans la saga mais force est de constater que ça fonctionne énormément pour ce passage.
Le dernier mais pas des moindres, LE nouveau thème du film, celui qui qualifie le parc. On l’entend au moins sept fois dans le film : au tout début quand les enfants sont dans le Centre des visiteurs,
lorsqu’ils voient les dinosaures à travers la gyrosphère, tout léger au piano lorsqu’Owen et Claire tombent sur l’apatosaure mourant et à la toute fin lorsque Rexy (Roberta pour les intimes) pousse
son cri de la victoire sur l’hélipad (et une fois au générique). Et je ne peux pas décrire à quel point j’adore ce thème (qui est je crois une variation de note d’une partie du thème original de Jurassic Park mais là c’est trop complexe pour moi). Je le trouve vraiment d’une beauté éblouissante. Il
décrit vraiment l’état d’esprit des personnages et de ce qu’on voit à chaque fois, il nous montre la fascination que l’on peut avoir pour les dinosaures, il est vraiment énorme, et c’est devenu un de mes thèmes préférés au cinéma. Le morceau du générique, qui nous fait entendre le thème de
Jurassic Park avant de doucement laisser la place à celui de Jurassic World, est brillant.
A tout ça on peut ajouter les reprises des thèmes des deux premiers films, qui sont toujours aussi agréables et indispensables quand on regarde un Jurassic Park, franchement si ces reprises n’étaient pas là on manquerait de quelque chose, d’autant plus qu’elles sont réarrangés d’une
superbe manière.


Donc, après avoir parlé de la forme, passons au fond !
Et commençons par les personnages. Déjà, il faut savoir que dans les Jurassic Park, je n’ai jamais
vraiment eu d’adoration envers les personnages. Au mieux je les apprécie sans plus, au pire ils
m’agacent. Il faut aussi avouer qu’on nous a toujours servis des personnages assez clichés (plus flagrant dans le premier puisque tous portent des couleurs associés à leur caractérisation, du bleu,
du blanc, du noir, du rose…), mais pas non plus trop écoeurants (sauf dans le 3).
Qu’en est-il ici ? Eh bien je dirais que rien ne change.
J’aime bien Claire. En soit, son personnage est plutôt sympa, elle passe de la coincée de service à quelqu’un de plus appréciable. Seulement, et c’est un des plus gros points noir du film, son évolution est assez, voire même très, sexiste. Au début du film on nous montre qu’être une femme
d’affaire, bien habillée, coiffée, propre, c’est pas génial et donc son évolution
consistera à se déshabiller, perdre sa coiffure (après ça, essayer de vous lisser les cheveux et de passer une après-midi dans une jungle humide, vous verrez l’état de vos cheveux à la fin), finir en débardeur, suante et crasseuse… J’ai toujours un peu de mal avec ça parce que ça fait un peu le fantasme de l’homme que de voir une femme sauver la situation à moitié à poil et mouillée. En fait ce qui me gêne le plus c’est qu’à côté, on ne déshabille pas Owen ou les enfants quoi, il n’y a qu’elle, donc pour moi ça a une petite touche de sexisme et c’est le seul vrai truc qui me dérange dans le film. Sinon en soit, le personnage est appréciable même si on nous appui un peu trop le fait qu’elle ne considère pas les animaux comme de réels êtres vivants (en plus d’être une femme d’affaire, elle ne sait pas ce qu’est la vie. Halala, ces femmes !), ou qu’elle ne connaît pas trop ses neveux (c’est
montré comme une horreur immonde le fait qu’elle ne connaisse pas leur âge. J’ai du mal à me souvenir de mon propre âge donc je vois pas du tout le souci). Enfin, la pire scène sexiste du film a été supprimée et j'en suis vraiment contente.
Après pour faire un léger aparté sur le sexisme, il n’y a qu’avec le personnage de Claire qu’un vrai problème se pose. J’en ai vu pas mal de personne dire que la mort de Zara était sexiste car violente… je pense que ces personnes n’ont jamais vu la saga. Des morts violentes il y en a
énormément (Eddie pour ne citer que lui), et il faut noter que Zara est la première femme à se faire manger par des bestioles (et oui, elles étaient trop bien pour eux avant !). Franchement si ç’avait été un homme à sa place, il n’y aurait eu aucun soucis avec sa mort violente. Pour le reste,
Karen est une mère et OH MON DIEU UNE MAMAN QUI S’INQUIETE POUR SES ENFANTS C’EST… grave ? Enfin je ne vais pas débattre là-dessus, ça me parait un peu trop stupide. Et puis, n’oublions
pas que les dinosaures principaux, Indy, Rexy, le mosasaure, les quatre raptors, sont des femelles (enfin là j’en ai même vu dire que le fait qu’Owen était un alpha, the mâle alpha, c’était du sexisme et je crois que je vais arrêter là). Je veux dire, quand on y pense, à la fin du film, Gray donne l'idée un embryon d'idée à Claire d'utiliser un autre dinosaure pour combattre l'indominus, elle va utiliser Lowery comme un outil pour ouvrir la porte de la T. rex, donc une femme libère une autre femelle qui part combattre l'indominus, une femelle, sera aidée par Blue, une autre femelle, et l'indominus finira mangée par le mosasaure... une femelle. C'est plutôt drôle comment Trevorrow était quand même sur du sexisme envers Claire mais que le film se résout grâce à des femelles.
Ah et dernière chose : oui, il est tout à fait possible de courir avec des talons aiguilles. Fin du débat.


Passons à Owen tiens. J’avais peur d’avoir l’archétype des films d’action,
du mâle alpha (hoho) qui n’a peur de rien et gère toutes les situations et
j’étais contente de voir que non. Certes, il a droit à son moment
‘’badass’’ en moto avec les raptors, mais à côté de ça, il est terrifié
plusieurs fois par l’indominus et ne montre pas forcément un calme à
toute épreuve (j’ai en tête notamment la fin où il est en galère car
coincé avec Zach et Gray par la bestiole pendant que Claire est en train
de sauver la situation ailleurs). Et j’ai bien aimé sa relation avec les
raptors, peut être que j’extrapole encore mais je trouve que quand il les
voit se faire tuer un par un, on sent une vraie tristesse en lui, et c’est
quelque chose d’assez nouveau dans cette saga, un personnage réellement triste parce qu'il vient de perdre trois dinosaures qu'il a élevé... J'y reviendrais plus tard mais ouh que j'aime ça.
Ensuite, Zach et Gray ! Bon Zach, archétype de l’ado qui ne pense qu’à…
Bref, ce n’était pas forcément indispensable, en revanche j’aime
beaucoup son évolution en grand frère protecteur, j’ai trouvé ça très
mignon. Quant à Gray je pense qu’il est mon personnage enfant favori de
la saga. Il n’est pas agaçant (coucou Lex), n’a pas de moments héroïques
stupides (coucou Kelly), à dire vrai le moment où Zach et lui se
débarrassent du raptor avec l’aiguillon électrique fait très réel.


Pour Hoskins, bon eh bien c’est pas demain la veille qu’on aura un méchant surprenant dans la saga (encore que, de ce point de vue-là, Jurassic Park 3 aurait pu gagner si le spinosaure n’était pas aussi invincible). Après pour une fois, ce n’est pas l’appât du gain ou la reconnaissance qu’il recherche mais une nouvelle arme pour l’armée et j’ai trouvé ça plutôt sympa. On en reste tout de même au méchant qui appelle un personnage « honey », qui n’a pas le temps de finir son grand discours de méchant avant de se faire manger et sourit devant les touristes massacrés.


Après nous avons Masrani et là j’ai été surprise. Non pas que le personnage soit exceptionnel mais pendant la promo je m’attendais vraiment à une personne recherchant l’appât du gain à tout prix
et, même s’il refuse au tout début de tuer l’indominus parce qu’elle a coûté cher, il est vraiment appréciable, j’en étais plutôt triste de sa mort. Il est prêt à faire un sacrifice humain au tout début pour ne pas qu’Indy s’échappe, il ne veut pas qu’Hoskins mette son plan à exécution, il aime son parc et ses animaux, il conduit lui-même l’hélicoptère pour tenter d’abattre l’indominus…
Franchement ça aurait été plutôt sympa d’en savoir plus sur lui, et même d'en apprendre plus sur sa relation avec Hammond. Je sais que des gens peuvent tiquer sur le fait que Masrani dise que le parc était le dernier souhait d'Hammond et... Je peux comprendre. Mais ça ne me dérange pas
parce qu'on ne nous dit jamais si Masrani ment, ou si Hammond voulait juste, comme à la fin du Monde Perdu, que ces animaux vivent en paix ; or, aujourd'hui, il est triste de constater que oui, les animaux vivent parfois mieux derrière des barrières qu'en dehors où ils manquent de nourriture
ou sont tués, tout ça grâce à qui devinez le, à nous.


Ensuite, Lowery ! Alors pareil j’avais peur de l’archétype du geek looser et malheureusement on frôle la limite mais ça reste globalement bon. En fait ce que je trouve le plus triste pour le personnage, c’est qu’il est un peu censé représenter le fan du premier Jurassic Park (il le dit lui-même, le premier parc était bien meilleur, sans aucun besoin d’hybride, un peu le discours des fans qui ne voulaient pas de dinosaures hybrides), il porte un t-shirt avec le logo du premier parc, il délivre le T. rex… Seulement voilà, à côté on le montre avec des figurines de dinosaures sur son bureau ce qui
est montré comme ‘’mal’’, il se prend un vent de Vivian, enfin c’est un peu comme si les fans de la première heure étaient censés être eux-mêmes des loosers et ce n’est pas ce qu’il y a des plus appréciable. C'est assez dommage parce qu'en soit, il a pas mal de bonnes répliques (le moment
où il dit que les marques devraient nommer les dinosaures, que le premier parc était meilleur, que l'on devrait mettre sur la brochure que les visiteurs peuvent se faire croquer...) mais le tout est cassé par ce côté un peu gamin qui sort de nul part.


Passons à Wu que j’étais plutôt contente de retrouver. En fait, j’aime beaucoup son évolution de personnage : certes, on le voyait très peu dans le premier film, donc on ne pouvait pas vraiment le jauger, mais ici on sent parfaitement le personnage fatigué que le mérite d’avoir recréé les dinosaures ne lui revienne pas. Il est tellement mis de côté par Masrani que ce dernier ne lui envoi qu’un mémo pour créer l’indominus, ce qui permettra à Wu de créer la bestiole pour Hoskins sans éveiller les soupçons. Il est un méchant bien plus sournois et inquiétant qu'Hoskins et j'aime beaucoup le fait qu'il revienne dans les suites.
Enfin, je n’aurais pas grand-chose à dire des autres personnages, Vivian, Zara, Barry, ils ne sont pas exceptionnels mais pas désagréables non plus En fait, là encore à cause de l'attente énorme que j'avais du film, je pourrais presque dire que je les adore juste parce que j'ai passé plusieurs mois à imaginer leur histoire, ce qu'il pourrait leur arriver etc, donc de fait j'ai une grosse affection pour des personnages qui, en soit, sont un peu vides.
Je n'ai pas pensé à le préciser mais tous les acteurs offrent d'excellentes prestations, mention spéciale à Ty Simpkins qui était assez jeune à l'époque mais faisait du bon boulot.


Passons ensuite au scénario du film qui n’est pas mauvais. En fait je crois que je n’aurais pas grand chose à dire dessus, je le trouve très bien, pas trop de raccourcis scénaristiques, de gros problèmes autres que le sexisme.
Le film démarre avec une tradition concernant tous les films de la saga : l’incident qui débute le scénario. En effet dans le premier film, on voit un employé se faire dévorer par un raptor, malgré les grilles et les aiguillons électriques tout autour, montrant bien que rien ne pourra contrôler les
dinosaures. Dans le deuxième film, on voit une petite fille se faire attaquer par des compys sur Isla Sorna, ce qui nous indique pareillement que les dinosaures sont toujours là quelque part, et que leur quiétude va être dérangée par les humains, ce qui finira par leur attaque. Enfin, dans le
troisième volet, on voit tout simplement Eric et Ben atterrir en parapente sur Isla Sorna, après que l’équipage du bateau se soit fait dévorer, ce qui bien évidemment amènera l’équipe de secours sur l’île.
Ici, donc, point d’humain attaqué pour une fois, mais l’éclosion de
l’indominus. J’aime beaucoup cette scène parce qu’elle est, en quelque
sorte, plus subtile : l’indominus sera au centre du film et sera celle qui
causera les problèmes. Simple, efficace. En plus, la musique inquiétante
devient plus douce quand on passe à l’éclosion de l’autre indominus, ce
qui indique d’un aspect un peu plus triste laquelle créera les problèmes
et dévorera sa soeur. Dans la scène suivante, une gigantesque patte
s’écrase au sol et on découvre… Un oiseau. Parallèle amusant sur le fait
que, oui, les oiseaux sont des dinosaures théropodes (de la même famille que le T. rex).


On nous présente ensuite nos protagonistes enfants, Zach et Gray. Là
aussi il y a un parallèle subtile sur la fin du film avec les images contenues
dans le view master de Gray, des images du film le Monde Perdu de 1925,
avec le combat entre deux théropodes.
Ensuite, direction Jurassic World ! Je dois dire que faisant parti des
personnes ayant attendu le film pendant plusieurs mois, un des trucs
m’ayant le plus déçu était de ne pas voir la construction du parc. Alors certes, pour un film dépassant à peine les deux heures, c’était à prévoir ; mais mon cerveau avait envie d’une tonne de détails (ce qui n’a pas été aidé par le site web qui était disponible à l’époque et présentait le parc,
avec ses activités, caméras de surveillance, goodies et autre. On s’attendait vraiment à plus que ça). Évidemment maintenant j’adore ce début de film là, mais le fait de ne pas réellement savoir comment le parc a été construit m’était resté un peu en travers de la gorge à l’époque.
Enfin, on nous présente le personnage principal qui, contrairement à ce que
la comm et tout le reste présentait comme Owen, est en fait Claire (en soit
c'est assez marrant parce que personne n'a crié au féminisme comme ça). Je ne vais pas redire tout ce que j’ai déjà dit sur elle évidemment, si ce n’est
qu’elle nous offre un très beau « Welcome to Jurassic World » très bienvenu.
On visite un peu le parc avec Zach et Gray et là on passe à un autre point qui m’avait déçu, c’est qu’on ne visite que très peu le parc. Là encore, le site internet était si magnifique que je m’attendais à un quart d’heure, si ce n’est une demi-heure de visite du parc ! J’avais vraiment envie de découvrir en détail le T. rex Kingdom, la volière, le territoire des triceratops, la vallée des gallimimus, la croisière du crétacé, l’arène des pachy, les labos, l’observatoire sous-marin et autres attractions qu’on nous présentait. A nos frais donc, puisque certaines sont aux abonnées absentes quand d’autres ne sont là que quelques secondes : il n’y a que la gyrosphère qui a droit à beaucoup de temps et qui est l’attraction phare, et c’est
pourquoi pas. Je pense que ça restera une de mes seules vraies déceptions du film : en nous vendant un parc ouvert, je m’attendais à ce qu’on le visite, ce parc ouvert, à défaut de voir sa construction. Mais non.


Enfin, Claire part avec Masrani pour découvrir l’indominus, avec une
petite pointe de nostalgie concernant la musique et l’hélicoptère, ce
qui n’était pas forcément indispensable mais passons (je reparlerais
de la nostalgie plus tard). On découvre alors un petit peu de
l’indominus et que j’aime cet animal.
Le sujet de l’hybridation était quelque chose d’un peu mal reçu parmi
certains fans de la saga.
Tout d’abord, c’est l’idée que les dinosaures ne fascinent plus qui en
embêtaient certains.
Pour ma part, je trouvais ça plutôt logique. Imaginons-nous dans un monde où les dinosaures sont revenus à la vie depuis 20 ans, et où on peut les admirer certes pour une somme sans doute un peu cher, mais où on peut les admirer ou, au pire, les voir tous les jours à la télé, ou en photo. A
mon avis, même si je le conçois le délai est un peu court, beaucoup en seraient lassés. Pourquoi ? Il n’y aurait plus cet attrait de l’inconnu. Les enfants grandiraient non pas en sachant que ces animaux n’existent plus mais en sachant qu’il y en a, sur un parc. Claire le dit elle-même, les gens
les regardent maintenant comme un éléphant dans un zoo : or, le fait même de voir un éléphant n’est-il pas censé être fabuleux, dans un sens ? Ou bien, un autre exemple, dans un parc d’attraction style Parc d’Astérix. Il peut y avoir un peu plus d’entrées si le parc proposait une nouvelle attraction, une petite montagne russe, mais les entrées exploseraient réellement si ce
qu’il y avait de nouveau, c’est un grand huit avec 27 loopings. De même, ici, si le parc offrait un nouvel animal style un maiasaure, peut-être qu’il y aurait plus d’entrées, mais l’indominus, un animal plus grand et effrayant que le T. rex, ça boosterait clairement beaucoup plus les entrées.
Donc, rien de surprenant pour moi dans notre société actuelle de consommation.
De plus, l’hybridation, elle fait partie intégrante de la saga. Dans le premier film, c’est l’hybridation des gènes de dinosaures qui faisaient que ces derniers s’accouplaient : l’ajout de gènes de grenouille en était le responsable. Et même si, comme le dit Wu (et je suis contente qu’enfin on
adresse ça dans la saga), beaucoup de dinosaures seraient bien différents si leur génome était complet (ce qui permet, en plus de palier au fait que les dinosaures n’aient pas de plumes ou autre), on tente bien de montrer que l’indominus, contrairement au reste des dinosaures, est une
réelle hybridation, une création de l’Homme qui, toujours, se prend pour Dieu. Les autres dinosaures sont maintenant montrés comme des êtres sensibles, vivants, ayant droit à la vie et n’étant pas, comme le pense Hoskins, quelque chose qui appartient à l’Homme, là où l’indominus
est traitée à 100% comme une abomination, quelque chose de contre-nature, qui tue pour le plaisir et qui n’a rien à faire dans cet ordre-là.
La génétique a toujours été au coeur de la série et cette idée-là est plus qu’excellente. Peut-être aurait-il été mieux de n’en parler que dans ce film là et pas la suite mais bon, ça c’est un autre problème.
On découvre alors Owen et la deuxième nouvelle idée amenée par cette saga qui dérangeait certaines personnes, le dressage des raptors.
Et c’est pour moi la meilleure idée du film.
On venait d’avoir trois films complets pleins de raptors attaquants les Hommes : excepté dans Jurassic Park 3 où, de manière très discutable grâce à la flûte à raptors, les personnages s’en sortaient vivants. Et, de tous temps, l’Homme a toujours tenté de tout domestiquer : les loups, les chiens, les chats, les serpents, les dauphins, les orques… Parfois à des fins militaires, parfois pour s’amuser.
Ici, loin de l’idée du spectacle qui aurait pu être intéressante mais moins percutante pour ce genre d’animaux (les spectacles sont une chose plutôt horrible dans les cirques où en delphinarium, puisqu’on prive de liberté ces animaux. Ici, la liberté des dinosaures n’est qu’à peine discutée), on a
des raptors qui obéissent à des ordres à des fins militaires. Pour moi ça me semblait logique, puisque là aussi, on a essayé de tout domestiquer à ces fins-là : des chiens, des chats, des dauphins pour porter des bombes, des aigles pour attaquer des drones… Franchement, l’idée me parait
tellement logique que je suis étonné qu’elle n’ait pas eu lieu avant. Et il n’y a rien de ridicule à tout ça, puisque les raptors se retournent ensuite contre les Hommes et les attaquent : ceux qui aiment cette facette-là de ces animaux seront contents, et moi je suis contente de les voir obéir à des
ordres de cette façon (notamment avec l’utilisation du cliquer, bon même si certaines personnes auraient pu se renseigner un peu pour savoir comment ça fonctionnait, et certains détails sympas comme Owen qui porte sa montre à l’envers pour ne pas y avoir de reflets.
De plus, j’ai vu pas mal de personnes, encore une fois, râler sur le fait que ces raptors portent des noms et des caméras. Pour le premier point, aucun soucis pour moi : hormis Blue, Charlie, Delta et Echo sont juste des mots de l’alphabet de l’armée et, pour qui n’a pas suivi de près la sortie du film,
il peut être compliqué de tous les reconnaître, donc à part Blue, elles ne sont pas vraiment iconisées. Pour les caméras, je trouve ça génial encore une fois (c’est redondant, je sais) : mais la scène qui en découle où on est vraiment du point de vue des raptors est vraiment énorme.
Enfin bref, je ne vais pas m’étaler sur chaque scène avec les raptors puisque
je les adore. Celle-là en premier, où Owen est obligé de se mettre en danger pour sauver un employé : on sent de suite qu’il n’est pas en contrôle total des animaux et qu’il pourrait se faire croquer à tous moments et j’apprécie cette facette-là, parce que même avec ce danger, il reste très attaché à ces dinos (le moment où il dit « Put 12 amps in these animals and they’re never gonna trust me again » est parlant et nous montre bien que le lien est terriblement fragile. Rien à voir avec la flûte à raptor donc).
Ensuite on passe à une scène dont on aurait pu se passer, après que les enfants aient échappé à Zara, celle entre Owen et Claire. Je dis dont on aurait pu se passer parce que toute la relation Claire et Owen ne m’intéresse pas en fait. On a toujours eu des relations amoureuses dans la saga mais c’était jamais vraiment central aux personnages, Ellie et Alan sont mignons, la relation Malcolm et Sarah est sympa, oublions les Kirby, mais disons qu’on peut très vite oublier qu’ils sont ensemble. Là, on assiste à la naissance de
l’amour entre Claire et Owen et je n’en suis pas trop fan. Je n'ai rien contre
une relation mais quitte à en faire une, une moins clichée m'aurait
amplement suffi.
Penchons-nous plutôt sur une scène que j’aime énormément et qui est l’échappée de l’indominus.
J’irais presque jusqu’à dire qu’elle est aussi bien que celle du T. rex dans le premier film : très différente cependant mais les deux sont énormes.
La scène démarre avec les griffures, Claire qui part au centre de contrôle pour la traquer et puis-je juste dire à quel point j’adore la façon dont Bryce Dallas Howard a de dire « We have an asset out
of containment ». Ensuite toute la succession de la scène, Lowery qui voit que l’indominus est toujours dans sa cage, Vivian alerte les personnes, tout d’abord d’une voix contrôlée puis paniquée, qu’ils tentent de sortir, que l’un d’eux se fait croquer, Owen qui tente désespérément de
courir, Masrani qui décide de fermer la porte et Lowery qui voudrait l’en empêcher, Claire paniquée au téléphone qui voudrait savoir ce qu’il se passe… Il y a vraiment quelque chose que je trouve génial dans cette scène, cet enchaînement de situation qui font, somme toute, réelles. On
passera sur Owen qui s’en sort grâce au scénario puisque l’indominus est supposé sentir la chaleur thermique mais bref.
Soit dit en passant, j’aime beaucoup toutes les petites scènes se déroulant
au centre de contrôle. J’ai un peu de mal à savoir pourquoi mais je pense
apprécier le côté backstage, où l’on gère les problèmes de loin… C’est
quelque chose qu’on n’avait jamais vu dans la saga avant. Enfin, on avait
bien un peu de ça dans Jurassic Park, mais il n’y avait pas 20 000 visiteurs.
Ensuite, traque d’Indy, scène que j’adore parce qu’assez gore en soit
pour cette saga, il y a pas mal de sang et c’est assez nouveau.
D’ailleurs on nous présente là la faculté de l’indominus de se
camoufler comme une seiche (et pas COMME UN CAMELEON),
quelque chose que beaucoup de fans attendaient depuis longtemps
puisque les carnotaures du livre le Monde Perdu de Crichton avaient
cette faculté. Je dois dire aussi que j’aime énormément le discours
que sort Owen, en parlant de l’indominus et ce qu’elle va faire. C’est
intelligent et utile.
On visite d’autres attractions avec le show du mosasaure qui est juste génial (dommage que cette scène ait été la scène phare des bandes annonces) et la gyrosphère, certainement une des plus belles du film même s’il y a un petit côté dérangeant… Elle me rappelle beaucoup la scène de
Jurassic Park 3 où les personnages sont en bateau et voient les herbivores pendant qu’ils naviguent et il y avait quelque chose de plus magique ici, plutôt que là où Zach et Gray sont enfermés dans une bouboule… (Évidemment je ne parle pas de la scène du brachiosaure avec Grant, Lex et Tim qui est une des meilleures scènes calmes avec dinosaures des quatre films).
Masrani et Wu ont une petite conversation et je pense que c'est une des scènes que j'apprécie le plus, parce que Wu dit quelque chose d'extrêmement intéressant et vrai, qu'est ce qu'un monstre ? Masrani dit que l'indominus en est un, hors elle en est un parce que nous, humains, ne
pouvons pas la stopper quand elle tue des gens. A ce moment là, comme il le dit, nous sommes trop habitués à être le chat et non pas la souris.
Les enfants sont bien sûrs attaqués par l’indominus et là où le côté un peu bizarre de la gyrosphère gênait pour la partie magique des dinosaures, la partie horreur est bien mieux présentée, pour cause : les enfants sont
bloqués dans cette boîte. Elle leur présente au début une petite barrière
contre l’animal mais ensuite, ils sont juste bloqués, à la merci des mâchoires
(d’ailleurs on a un très joli plan très sympa où la caméra se trouve à
l’intérieur de l’I. rex). Rien à dire sur l’attaque, les enfants sont de bons
acteurs et le tout est génial.
Owen et Claire se lancent à la recherche des gamins et vient une des plus jolies et tristes scènes, celle où l’apatosaure meure dans leur bras. Évidemment tout ça pour montrer à Claire que ‘’holala des dinosaures sont des êtres vivants’’ mais en dehors de ça, la scène fonctionne.
Zach et Gray trouvent l’ancien Centre des Visiteurs du premier par cet
alerte attente n°463 : là aussi, petite déception parce qu’on nous a vendu
ça tout le long de l’attente du film et que pas un moment on a une vue
complète du centre à l’extérieur. Ca peut paraître bête mais vraiment,
teaser ceci pendant plusieurs mois tout ça pour ne rien voir de
l’extérieur… Après pour l’intérieur rien à dire, j’ai une espèce de
fascination pour les vieux bâtiments mangés par la nature de cette
manière, alors là avec un soupçon de nostalgie, pourquoi pas. La scène
n’est pas que nostalgie pure puisqu’elle permet aux enfants de se munir
d’une voiture et repartir vers le parc.
Claire et Owen arrivent à leur tour dans une scène pleine de tension et somme toute sympathique (et pour une fois pas filmée n’importe comment avec un plan complet de l’indominus !). Bon ensuite mort de Masrani, attaque de ptérosaure, là encore pour changer j’adore cette scène (je l’ai
déjà dit dans ma critique sur Godzilla mais j’adore quand une scène démarre avec une sirène d’avertissement, ça donne toujours un petit côté horreur). La seule tâche à la scène revient évidemment au baiser Claire et Owen. En dehors de ça, toute la séquence est terriblement
géniale : on a jamais eu autant de personnes attaquées en même temps et c'est seulement la deuxième apparition de ptérosaures dans la saga. Le tout est sublimé par la musique évidemment, mais tout le passage est un pur régal. InGen prend ensuite la directive du parc et lange le projet Ibris avec les raptors et là on entre dans la subjectivité la plus totale parce que, dans toute la saga, mes scènes préférées ont toujours été celles avec les raptors.
Dès le premier film, avec ce superbe final où tout le monde se fait attaquer par ces petites bestioles, le deuxième film avec les hautes herbes et la remise, le troisième film avec... Non pas la flûte à raptor, mais bref, qu'est ce que je les adore. Le truc c'est que l'idée des raptors attaquant des humains était déjà usée à partir du Monde Perdu. Le 3 tentait bien quelque chose de nouveau en le foirant un peu mais il était tant de faire venir quelque chose pour le quatrième film et là je remercie vraiment la personne qui a eu cette idée. Non seulement la scène où Owen est en moto dans la forêt avec
le raptor squad est géniale (en plus certains détails sont apportés
comme Blue donnant des ordres au reste du groupe), mais en plus
quand l'indominus devient leur alpha et que les dinosaures se
retournent contre les humains la scène est d'une telle tension et est tellement géniale parce qu'on voit pour une fois le point de vue des raptors grâce à leur caméra ! Cette scène reste vraiment une de mes préférées de la saga.
Ensuite, on voit Charlie se faire tuée et oui c'est super triste.
La poursuite du fourgon avec Claire, Zach et Gray est excellente aussi et les
enfants ont enfin droit à un acte de courage cohérent.
Les quatre protagonistes arrivent au Centre des Visiteurs et sont accueillit
par un Hoskins qui n'a pas le temps de finir son discours de méchant avant d'être mangé par Delta.
Ils sont ensuite réaccueillit dehors par l'indominus et les trois raptors. Owen reprend le contrôle et vous savez quoi ? J'adore ça. Pour une fois dans la saga, des dinosaures choisissent de protéger un humain de leur plein gré. La pauvre Blue se fait assommée tandis que Delta finit en dinde rôtie et Echo est balancée dans le décor (je vais pas mentir ça reste super triste de voir ces raptors mourir, parce que je pensais vraiment qu'il y en aurait plus qui survivraient en dehors de Blue). Claire va alors sauver la situation en libérant notre bonne vieille Rexy afin de la faire combattre l'Indominus et, oui, je n'ai absolument rien contre ce final et même je l'adore.
Il faut savoir que, comme je l’ai dit plus haut, je suis arrivée dans la saga par le biais de la saga Godzilla. Et qui dit saga Godzilla dit combat de grosses bestioles. Donc, j’apprécie que le T. rex se batte un peu avec les raptors à la fin du premier Jurassic Park, j’apprécie le combat T. rex/spinosaure du troisième film (moins son issue), et j’ai passé l’attente du film à me dire que le seul moyen que l’indominus meure, ce serait par la patte du T. rex. Voire même que cette dernière, aidée par les raptors, la pousserait directement dans le lagon du mosasaure. Pour moi il y avait peu
d’autres issues possibles, et quelques jours avant de voir le film une personne a raconté à tout le monde sur la page ce qui se passait (une pensée à toi Claude, qu’on n’a jamais revu après ça) et, oui, j’en étais contente. Un dinosaure qui en combat un autre qui est sur son territoire, y a-t-il quelque chose de bizarre ? Je ne trouve pas. Évidemment le combat est iconisé au possible mais je n’y vois pas franchement de problème. Encore une fois, c’est quelqu’un fan de Godzilla et sa vingtaine de combat de kaijus qui parle.
Enfin bref, du coup absolument aucune mauvaise surprise ou quoi
pour moi dans cette scène, je m'attendais à cette fin depuis des mois
et j'ai été vraiment comblée de la voir se réaliser sous mes yeux.
Rexy arrive donc en fanfare (ai-je parlé de la musique?) donne un petit
coup de museau au squelette de spinosaure en passant et le combat
commence, continue avec l'arrivée de Blue (que je ne trouveabsolument pas ridicule à dire vrai), se déplace jusqu'au lagon et se termine grace au mosasaure.
Ca me fait toujours rire parce qu'après ce déchaînement d'action, on passe à un plan sur nos protagonistes qui sont scotchés à un mur et ne bougent plus tout en tremblant, tout à fait moi à chaque fois.
Tous les survivants se retrouvent ensemble, tout est bien qui finit bien et le T. rex rugit devant le parc, rien à faire que cette scène soit à peine logique, je me doutais que le film terminerait comme ça, en plus avec l'incroyable nouveau thème par dessus alors je n'imaginais pas meilleure fin.
Que retenir de tout ça ? Que l'attente du film a été à double tranchant chez moi. D'un côté, je savais ou me doutait de la plupart des événements qualifiés parfois stupides ou opportunistes du
film. Je n'ai pas eu de mauvaises surprises à voir le côté sexiste du film, à voir le mosasaure manger l'indominus, l'iconisation du T. rex ou des raptors, le dressage des raptors, l'indominus ultrapuissant ou le combat final. Pour certaines choses je m'en doutais et ça ne me faisait pas plaisir mais j'ai eu six mois pour m'y préparer. Pour d'autre je rêvais terriblement de les voir arriver et les découvrir à l'écran a été la source d'une joie insondable.
D'un autre côté, je devais savoir à peu près 75% du film mais je pensais qu'il me restait 75% à découvrir, et pas 25%. Je pensais voir la construction du parc, sa visite, ce qu'était la Restricted area, en apprendre le plus possible sur absolument tous les personnages, savoir si oui ou non il y
avait un fichu baryonyx dans la Cretaceous Cruise, découvrir des choses que je ne savais pas, or c'était un souhait assez idiot, puisque je savais pertinemment que tout ça ne rentrerais pas en
deux heures.
Donc tout ça à joué dans le fait que, la première fois que j'ai vu le film, oui, j'ai été déçue puisque j'en voulais plus que ce que je savais qu'il y aurait. Après avoir revu le film cinq fois en un mois, la déception est très vite partie, remplacée par une joie indescriptible : le film que j'attendais avec
autant de ferveur était là et il était génial. J'ai beaucoup de mal à trier les Jurassic Park dans ma tête. J'adore absolument le premier, pour sa
magie et sa mise en scène. J'aime absolument le deuxième pour son côté aventure sur un monde perdu justement. Le troisième, même si je ne vais pas l'apprécier pour son scénario, reste un petit film d'aventure très sympathique avec d'excellents effets spéciaux et de beaux décors, ainsi que
pas mal de scènes d'attaques énormes. Le quatrième volet m'a donc offert de nouveau de la magie mais aussi possède deux idées que je trouve géniales, l'hybridation et l'utilisation des raptors. Pour le cinquième film (je ne l'avais pas revu depuis le cinéma quand j'ai commencé cette critique et je
l'ai revu il y a deux jours quand je la termine, j'ai peut être été un poil dur avec lui plus haut) offre une mise en scène de dingue, des effets spéciaux à couper le souffle et continue excellemment dans la relation Owen/Blue et dans l'utilisation de ses personnages.
Donc, ces cinq films offrent tous des choses différents et je crois que j'aurais beaucoup de mal à les trier mais, si je le devais, je pense que Jurassic Park et Jurassic World seraient tous les deux en tête pour leur magie commune.
En tout cas c'est plutôt drôle mais pour moi, ce film concluait parfaitement la saga. Très probablement parce que je l'attendais et qu'il était pour moi le point final de la saga. Et même si, cinématographiquement parlant il est très différent, pour moi il reste totalement dans l'esprit de la saga parce que c'est avec lui que je l'ai découverte.
C'est sans doute pour ça que Fallen Kingdom a été une aussi grosse déception, ça et deux trois autres points au sein même de la suite. Mais je reste sur ma position que cette saga est la meilleure du cinéma et que j'en attends avec une certaine impatience et beaucoup de crainte le dernier volet.
Je finirais avec des remerciements, ça semble idiot mais voilà. Déjà tout le public de ma première séance : quand je vais au cinéma, il ne se passe jamais rien, les gens n'applaudissent jamais, ne
font pas de bruit agréables. Pendant cette séance, lorsque la T. rex est libérée par Claire et que la porte s'ouvre tout doucement, le public de mon cinéma a murmuré « Rexy... » Et rien que d'y penser j'en ai encore des frissons : ça faisait comme une vague, démarrant sur ma droite et se
répercutant dans tout le cinéma (j'y ai aussi pris part). Rien que d'y penser j'en ai encore les frissons, et c'est un de mes meilleurs souvenirs au cinéma, clairement.
Enfin je voudrais juste remercier les 15 personnes qui étaient à l'époque sur la page Allociné de Jurassic World et qui m'ont ouverts à tout un monde que je ne connaissais pas. Je pense que seulement un d'entre eux lira ceci, mais franchement les mots me manquent pour expliquer à quel
point cette période a été géniale. Grace à vous j'ai découvert encore plus de personnes, partagé des expériences et rencontré la plupart de mes amis donc, Bryan, Scarface, Memosauria, Monster
Wolf, Fred013, Spielby, Raptor Bonaparte, Jura park, T-rex the real king of JW, Mothra, Alex, Russell-Carpenter, Foxxtitan, Claude F, Dr Jones, merci bien !

Miellez
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le 24 févr. 2020

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Miellez

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