Souhaitons la bienvenue a Jurassic World, descendant spiritu-...commercial du très grand Jurassic Park et de ses suites. Petit dernier qui vient directement rejoindre la clique de blockbusters US existant dans le seul but de satisfaire basiquement le fan nostalgique peu exigeant ou l'amateur d'effets spéciaux.
Jusque là pas de souci... le postulat est assumé et le spectacle saurien au rendez-vous, rassurons nous...


La où j'ai commencé à blâmer ce reboot (ne nous voilons pas la face, on s’assoit sur la trilogie avec moult ré(f)vérences plus ou moins adroites.), c'est d'abord, et une fois encore, la mise en scène sans aucune puissance émotionnelle comme on a l'habitude de voir avec de bien trop nombreux marvel récents ou autres hits au box office.
Je ne sais pas comment ils font mais il est des films qui rendent impossible de s' attacher aux protagonistes.
Ici on rigolera grassement quand notre chouchou du casting se fera éviscérer...
(Ne rêvez pas trop pour les gosses ^^. le film est assez aseptisé comme on aurait pu s' en douter).


En parlant d'eviscerer, si l'action est soutenue, il convient de dire que la légèreté avec laquelle les personnages agissent dans des situations toujours plus tendues contribue a plomber la crédibilité déjà mise a mal par le pitch de base.
Les failles dans la sécurité sont hallucinantes, les erreurs humaines incroyablement stupides et le staff du parc fait preuve d'une ingérence au delà de la déficience mentale.
un comble quand les 3 premiers films ne cessaient de remettre au gout du jour la toute puissance des éléments face aux précautions humaines. Là on passe de "aie j'ai provoqué une catastrophe par arrogance !" à "ouille gé touchai le movai bouton olol osef ya la pose café."...
Ca craint !


même au niveau des attractions c'est a la limite de la folie furieuse suicidaire !


"Tiens et si on emmenait thibaut, 8 ans, cotoyer des reptiles de 200 kilo minimum herissés de piquants sans aucune séparation physique ?"


La je fais le vieux con et je dis non !
Si les idées nouvelles sont assez sympathiques pour certaines, leur mise en place est totalement a coté de la plaque au niveau du réalisme.
Et dans jp 1 2 ou 3 on a toujours essayé de maintenir une crédibilité dans la mise en place de l'univers.
je déteste quand les protagonistes sont inconscients et illogiques au point de plomber l'immersion.


Pour finir avec le manque de crédibilité et de tension, certaines réactions de nos chers batraciens montrent un manque de bon sens, ou d'instinct... effarant ! Au point de rendre niais un récit de massacre.


Quant aux repas justement (la qualité de ces transitions, holala), je suis assez mitigé de ce coté.
Les dinos sont assez nombreux, voyants et toujours très bien faits. L'indominus rex est bien présent a l’écran et nous montre son plus beau profil. On pourra peut être regretter de voir encore les mêmes espèces mais ca pour une fois c'est raccord avec le background. Un adn de dino ca se défèque pas comme ca...
En revanche ca manque de barbaque vu le potentiel lac d'hémoglobine qu'on est en droit d’espérer, toujours selon moi...


Le casting s'accorde parfaitement avec cliché absolu de la confrérie familiale recomposée.
la rousse est b-... très jolie et athlétique, elle gère les talons a la perfection et son personnage est peut être le plus attachant et amusant, par son coté "je suis un cliché mais je provoque et casse les vannes macho".
Chiss Prolls fait le taf, il a le charisme, la gueule, les bras, et sort 2-3 punchlines quand il s' occupe pas des raptors.
Les gosses, c'est mitigé. Le petit surjoue mais sousjoue en même temps j'ai l'impression. Son visage irradie d'expressions juvéniles, et sa gestuelle est très(trop) sobre je trouve, hésitante avec les détails.
Le grand frère est parfait en emo pseudo beau gosse : il en place pas une et regarde en dehors du champ avec une intensité d'au moins 30 ampères.
Les apparitions d'Omar sy feraient une bonne campagne de pub pour la tolérance "gnagnagna".
le mec c'est l’archétype du personnage à discrimination positive. Noir, inutile dans le recit et français. Combo ! (Houlala la mauvaise langue).
Dans xmen numero 27bis au moins il avait la classe et passait très bien en bishop.


Finalement, on a ici une production de fanservice et de divertissement pur, là où les 3 premiers, sinon le premier, faisaient l'effort de proposer des oeuvres de sf complètes, prenantes et, si moralisatrices, jamais dans la débauche de bons sentiments (bon un peu parfois).
Si le fanservice en soi n'est pas une tare, il est amené dans jurassic world de manière souvent grossière et en voulant proposer un spectacle de massacre familial. Rien de plus.
On retrouve alors les clichés et les moments de bravoure qu'on est en droit d'attendre, mais tout ceci jusqu'à l'indigestion.


Film tristement sans surprise, donc...
jurassic park : the avengers ou jurassic world, appelez-le comme vous voulez, en tant qu'oeuvre à part, aurait pu frôler la moyenne, mais y'a 2 types de fans, les niais et les chiants.
Et moi je suis du type chiant.

heretique
3
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le 30 juil. 2017

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heretique

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