Je vais jouer aux sexistes machos le temps de deux trois lignes: il y'a un vieux dicton disant que les femmes ne savent pas ce qu'elles veulent.
Eh bien désolé d'en revenir à ce cliché mais Lorene Scafaria, elle pour le coup, lui donne entièrement raison.
Quand on veut traiter de la fin du monde, on a plusieurs angles d'attaque: on peut en faire un étude sociologique (2012 -si si je vous assure-), mettre en garde le spectateur contre les menaces qui sont représentées dans le film (Le Jour d'Après) ou encore jouer la carte de l'absurde (Southland Tales).
Le problème, est que "Jusqu'à ce que..." n'en choisit aucun.
Ainsi il a le cul entre au moins une demi douzaine de chaises.
Même si on sait qu'il y'a marqué "Comédie Romantique" sur l'affiche, soit il ne fait pas assez de second degré, soit il en fait trop.
J'en veux pour exemple la scène du restaurant "Friendsies" ou l'on sent bien que les comportements de chacun tendent vers quelque chose de fou, mais Lorene Scafaria prefere donner une tournure à cette séquence, plutôt sage.
Trop bizarre pour être vrai, mais pas assez drole, pour être faux.
Il n'empêche que quelques gags marchent, comme dans la première scène de fête ou quasiment tout les gags font mouche.
Mais intervient un autre problème: notre chère Lorène est réalisatrice débutante.
Et ca se voit.
Son choix de découpage est rarement intelligent. Quand Keira Knightley crie un "Oh my God" mettant en stress Steve Carrell, pour finalement n'alerter que de la présence d'un papier peint qu'elle a chez elle, la réalisatrice nous fait des plans larges trop distant et donc ne récupérant pas assez les précieuses émotions de ses acteurs, pourtant nécéssaires à l'efficacité du gag.
Pourtant c'est ce duo improbable sur lequel tient le film. Tout d'abord parce que Steve Carrell n'essaye pas de faire rire en jouant aux demeurés ou aux victimes, et que Keira Knightley s'éclate avec son personnage et ca se voit.
Leur alchimie finalement suit parfaitement la trame du film puisque si ils ont bel est bien rien à foutre ensemble au départ, leur relation finit par gagner en crédibilité au fur et à mesure du film.
Jusqu'aux 15 dernières minutes, qui bien qu'ultra convenues, tirent le film vers le haut considérablement, enchainant moments de poésie désespérée et sincères.
Néanmoins, en restera un gros gachis quelque part, faute de jusquauboutisme et d'exigence.