THE DEAD DON'T HURT
Vivienne Le Coudy d'origine canadienne et Hoger Olsen un immigré danois se rencontrent sur le port de San Francisco. Immédiatement ils se plaisent et Vivienne part vivre dans la cabane au milieu de...
le 1 mai 2024
15 j'aime
Voici venu le Western du moment, jusqu'au bout du monde, nouveau film de Viggo Mortensen révélé par la trilogie du seigneur des anneaux.
Difficile depuis 50 ans de s'attaquer à ce genre, plus qu'exploité par Hollywood puis réinventé par Hawks et Leone sans être redondant. Il faut être honnête, sur ce plan là Mortensen ne parvient pas complètement à relever ce défi.
En effet, Jusqu'au bout du monde est un Western dont les choix de mise en scène et de réalisation relèvent d'un classicisme Hollywoodien plus qu'éculé. L'interprète d'Aragorn ne réalisait pourtant pas son premier film mais il semble évident que ce dernier est encore besoin de prouver qu'il est aussi bon photographe, acteur, scénariste que réalisateur. Et Oui Viggo a bien appris ses leçons, très bien même.
Car malgré son académisme il faut dire que tout ce qui touche à la mise en forme du film est vraiment maitrisé et très agréable à regarder.
Oú est donc la nouveauté, l'intérêt pour le spectateur ? Eh bien il faut allé la chercher dans ce que veut exploiter Mortensen dans le genre du Western : les angles morts
Que se passe-t'il quand les héros se retirent ? Comment vivent les les gens qui n'iront pas à la guerre ?
Sur ce plan là Mortensen essaye et réussis à plutôt bien à nous le montrer. Le récit bien que sage et un peu trop écris est vraiment beau, assez émouvant même.
Et puis oubliez les grands espaces. Ici aussi Mortensen casse une parti du code du Western car tout se passe dans des bâtiments clos, des petits jardins, le tout encourage la mise en tension de certaines séquences douloureuses.
Autre proposition moins fréquente, ce Western est féminin. Le personnage principal magnifiquement interprété par Vicky Krieps est une femme forte, prenante et imposante. Sa stature est largement mis en avant par le film malgré les très lourdes épreuves qu'elle aura a surmonter.
Le reste du casting est tout aussi bon, il y a du d'ailleurs, il y a du talent à tous les étages de ce film, jusqu'aux enfants.
Mais voilà, malgré tout le bien que je pense du film, j'aurai aimé que Mortensen se salisse un peu le short, on ne passe pas un mauvais moment, loin de là mais si on recherche une nouveauté franche ce n'est pas ici qu'on la trouvera.
Et pourtant, on sent que ce réalisateur est plein de cinéphilie, et qu'il gagnerait beaucoup à se mettre en danger.
En bref, si vous avez besoin de confirmer vos certitudes allez voir ce film, en revanche, si vous avez besoin d'invention ce n'est peut-être pas ce qu'il vous faut.
Créée
le 9 mai 2024
Critique lue 22 fois
2 commentaires
D'autres avis sur Jusqu’au bout du monde
Vivienne Le Coudy d'origine canadienne et Hoger Olsen un immigré danois se rencontrent sur le port de San Francisco. Immédiatement ils se plaisent et Vivienne part vivre dans la cabane au milieu de...
le 1 mai 2024
15 j'aime
Après avoir fait la réouverture des cinémas post-covid en 2021 avec Falling, son premier long métrage en tant que réalisateur, Viggo Mortensen remet le couvert avec Jusqu’au bout du monde, un film...
Par
le 7 mai 2024
10 j'aime
3
Difficile de savoir ce qu'aurait donné Jusqu'au bout du monde dans une construction linéaire mais Viggo Mortensen a préféré structurer son film autrement, avec de nombreux allers et retours, vers...
le 5 mai 2024
7 j'aime
2
Du même critique
Laissez-vous porter par ce film, car il vous veut du bien.Ce film est plein de douceur et de poésie.Abderrahmane Sissako choisit à travers une relation amoureuse entre Wang Cai, un chinois d'une...
le 4 mars 2024
4 j'aime
Borgo nous plonge au sein du milieu carcéral Corse à travers le regard de Melissa Dhaleb, une surveillante pénitentiaire interprétée par la merveilleuse Hafsia Herzi.Le sujet choisi est donc...
le 22 avr. 2024
2 j'aime
Je n'aime pas Michel Houellebecq, pas plus que Blanche Gardin dont les péripéties conservatrices ne m'ont jamais plu bien que je reconnaisse leurs talents dans leurs arts respectif.Difficile donc...
le 17 mars 2024
2 j'aime