Cette fois-ci, Steven est aux prises avec un mafieux accro au crack, Richie, qui a pété les plombs et tire sur tout ce qui bouge, à commencer par un collègue et ami de notre héros.
Steven, policier, mais aussi membre et bienfaiteur de la communauté italienne de Brooklyn, va essayer de le retrouver et de le tuer avant la mafia, avec laquelle il entretient par ailleurs quelques liens (peut-être la partie autobiographique du film).
Il en profitera pour s'en prendre aux gens qui brutalisent les femmes et abandonnent les chiots (vraisemblablement pour fédérer le public toxico-sociopathe qui se serait reconnu dans le personnage de Richie).
On sent bien ici l'inspiration venir du Parrain, ou encore d'Il était une fois en Amérique ; le problème, outre Steven Seagal lui-même, c'est qu'on en fait des tonnes pour bien souligner que c'est la mafia et que c'est italien, et que merde, c'est la classe quoi : dialogues à moitié en italien (les personnages se répondent une fois sur deux complètement en italien ou en anglais, c'est d'un naturel à couper le souffle), grosse mama expansive, ersatz semi-tarés de Joe Pesci...
Le scénario, quant à lui, ne dépasse jamais vraiment le stade de prétexte à des fusillades sanglantes, bastons, et scènes ou des mafieux parlent en italien (parce que merde, c'est la classe quoi).
Au titre de la flamboyance seagalienne, on notera un récit d'enfance digne d'Oliver Twist ; un combat "épique" avec un chinois fort en arts martiaux (mais qu'est-ce qu'il fout là ?) - si on considère que faire des percus avec des queues de billard est un art martial ; et un accoutrement relativement sobre (une sorte de chemise-marcel noire couplée par moment avec une espèce de béret de l'armée).
Au titre des curiosités, on trouvera notamment Dominic Chianese (l'oncle Junior des Soprano), ici un des quelques acteurs qui jouent bien.
Bref, un film de plus où le génie de Steven est éclipsé par la volonté de taper dans un genre bien particulier, alors que Steven est un genre à lui tout seul.