Keoma
7.2
Keoma

Film de Enzo G. Castellari (1976)

Franco Nero (encore lui !) est cette fois dirigé par un certain Enzo G. Castellari, grand pourvoyeur de pelloches burnées, hargneuses et castagneuses à souhait. En témoignent, par exemple, les fusillades nourries et anarchiques de Racket (1976), les combats entre malabars « madmaxiens » des Guerriers du Bronx (1990) ou encore le véritable défilé de bidasses qu’est Inglorious Bastards (1978), écrit avec un a, film qui a influencé celui réalisé par Quentin Tarantino. Avec Keoma, nous avons ici affaire à un western mélancolique porté par une bande-son qui baigne dans le tragique.
Keoma, cow-boy mi-Indien mi-Américain, sauve la vie d’une femme enceinte prisonnière de bandits régnant en maître sur une petite ville. Évidemment, ça ne plaît pas à ces derniers qui, dès lors, veulent la peau du gaillard qui leur tient tête.
C’est dix ans après Django que l’acteur principal incarne à nouveau un personnage également très charismatique. Cette histoire de combat fratricide (les trois demi-frères de Keoma font partie de la bande de malfrats) vire inévitablement aux fusillades les plus spectaculaires, le héros étant quasi-seul pour affronter une horde de sales gueules typiques des westerns spaghettis. La particularité du film de Castellari réside dans une mise en scène très soignée, précise et flamboyante à la fois. L’usage de ralentis, très efficaces, retient l’attention. Un des westerns italiens les plus significatifs.

(Cette critique est parue dans le mensuel satirique liégeois "Le Poiscaille" en mars 2013) ( www.lepoiscaille.be )
JJC
10
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le 18 mai 2013

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JJC

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