Haaa, Final Fantasy XV, fameux projet qui traine des pieds depuis maintenant 10 ans, projet dont on nous promet monts et merveilles depuis maintenant quelques temps et dont on retient surtout les reports incessants...
Ce n'est que finalement assez récemment que ce film, Kingsglaive Final Fantasy XV, fut annoncé, sans doute pour calmer les peurs de certains fans, énervés de voir un nouveau report du jeu qu'ils attendaient tant depuis maintenant un peu trop de temps.
Alors au final, c'est quoi Kingsglaive ?
Un véritable film se voulant comme tel ? Un simple coup de pub pour le jeu ? Une stratégie marketing visant à sauver ce qui sera pourrait être l'arnaque de la décennie, voir même une véritable arnaque commerciale ? (La dernière question n'engage bien entendu que moi, hein)


En premier lieu, ce qui frappe dans Kingsglaive, c'est la qualité technique.
C'est quand même vachement beau. Tout est là pour séduire, entre les immenses kaijus, la modélisation des personnages, certains affrontements, certains décors...
C'est hyper beau. Je me suis surpris plusieurs fois à être épaté devant la prouesse graphique que nous offre ce film, et c'est d'ailleurs de là dont viennent la plupart des points.
Passons outre la modélisation de certains personnages plus que passable (Lunafreya est moche une fois sur deux, et à l'exception de l'Arme de Diamant, les monstres sont tous moches, mention spéciale pour Ultros.), Kingsglaive Final Fantasy XV, bah force est de constater que c'est un mauvais film.
Un très mauvais film même.
Littéralement semblable à un bonbon en chocolat avec un papier en or, sans le bonbon à l'intérieur.
Déjà, avant de mentionner quoi que ce soit au niveau de l'écriture, les 20 premières minutes du film sont franchement naze. Entre le world building étalé en à peine 3 minutes, et le gros affrontement avec des rixes dignes d'un Captain América 2 (c'est simple, on ne comprend RIEN) avec une mise en scène franchement hasardeuse, on commence le film très peu convaincu.


Et ça va de mal en pis. La première moitié du film n'est qu'une succession de "scène A dans un endroit B avec personnage C qui parle à personnage D" pour ensuite transiter vers la scène suivante avec un fondu en noir, le tout saupoudré de dialogues idiots qui auraient pu avoir leur place dans un shonen d'action nanardisant comme il en sort chaque année au japon. Sauf qu'ici, on est face à une super production censée être ambitieuse qui se prend à fond au sérieux. Du coup, c'est profondément ridicule.
Les personnages ne sont pas en reste, entre le personnage principal qui passe le plus clair de son temps à être appelé "héros" par le reste du cast pour bien rappeller que c'est lui, le personnage principal et pas un autre, tout en n'étant jamais réellement iconisé en tant que tel, un des personnages qui n'est caractérisé qu'après sa dernière apparition dans le film (j'ai jamais vu ça avant, franchement), et les autres personnages ne servant qu'à faire passer un dilemme idiot dont on se fiche éperdument (comment croire à un dilemme quand on se fout complètement des personnages, qui ont d'ailleurs étés introduits 3 minutes avant ?), dilemme qui n'est d'ailleurs qu'à peine survolé.
Niveau scénario, pareil. Tenant sur un timbre-poste malgré le fait que ça se prenne pour un film politique, l'essentiel du scénario du film sera massivement dilué dans des moments d'introduction de personnages qui ne serviront que deux fois dans la totalité du film, et de grosses scènes d'actions parfois un peu trop longues. (Le film n'a plus rien à raconter 30 minutes avant sa fin, tout de même)


On notera tout de même un combat de fin assez impressionnant avec quelques plans que j'ai trouvé assez bien vu, seul moment où j'ai fini par m'amuser sur l'entièreté du film (moment où, paradoxalement, le film avait déjà épuisé toutes ses maigres cartes au niveau de son écriture)


En bref, voilà ce que c'est, Kingsglaive Final Fantasy XV.
Un film qui se donne des airs ambitieux et trop sérieux alors que ce n'est qu'un titanesque coup marketing mal écrit et mal mis en scène, flirtant régulièrement avec le ridicule.
Un conseil, ne perdez pas votre temps.

Zoroaster
4
Écrit par

Créée

le 20 sept. 2016

Critique lue 1.3K fois

9 j'aime

Zoroaster

Écrit par

Critique lue 1.3K fois

9

D'autres avis sur Kingsglaive : Final Fantasy XV

Kingsglaive : Final Fantasy XV
Adopte
4

Une excuse bien fantaisiste pour un film

J'ai enfin vu Kingsglaive, et pour tout vous dire, j'étais pressé que ça se termine. Avant toute chose, je tiens à préciser que j'ai bien compris que le film est principalement à considérer comme une...

le 5 sept. 2016

18 j'aime

2

Kingsglaive : Final Fantasy XV
Rothko
7

Je m'attendais à rien...

...et en fait c'est plutôt cool. Après voilà, c'est une pub qui dure presque deux heures pour le prochain jeu, pub qui souffre des mêmes sur-utilisations de clichés que la série de jeux en ce qui...

le 10 sept. 2016

12 j'aime

1

Kingsglaive : Final Fantasy XV
nicolartichaut
8

le Film qui Fonde l'eXpérience à Venir

Qu'on se le dise, Kingsglaive fait office de cinématique d'introduction au futur FFXV tant attendu. Une bien belle cinématique d'intro en tout cas, tant tous les aspects que l'on attend d'un film...

le 16 sept. 2016

10 j'aime

2

Du même critique

Crisis Core: Final Fantasy VII
Zoroaster
3

Crisis Core, ou comment ne pas raconter ce que l'on est censé raconter.

C'est pas un bon jeu. Non, c'est pas un bon jeu. Enervant, frustrant, décevant, voilà les maitres mots pour qualifier Crisis Core : Final Fantasy VII, alias le jeu qui passe complètement à côté de ce...

le 18 oct. 2016

4 j'aime

Kill la Kill
Zoroaster
7

Faut être fashion dans la vie

Trigger. Aaaah, Trigger. Studio créé via Gainax, suite à de la hype qu'était Tengen Toppa Gurren Lagann. Une série folle, décalée, mais néanmoins non sans ambitions scénaristiques et thématiques...

le 9 oct. 2017

1 j'aime

Gurren Lagann
Zoroaster
7

Quand on veut, on peut.

Aaah, TTGL. série d'Hiroyuki Imaishi (Kaiba, Dead Leaves, Panty & Stocking, Kill la Kill), on peut dire qu'elle a rencontré un franc succès à travers le monde. Aujourd'hui, nombreux sont ceux qui...

le 21 sept. 2017

1 j'aime