À ce stade, j'aborde Shayamalgame avec si peu d'espoir que je ne peux qu'être agréablement surpris, et Knock at the Cabin en a indéniablement bénéficié. Comme d'habitude, on a un concept mystérieux et intrigant, un trailer irrésistible (voir The Happening, Old), mais quand il s'agit de transformer ça en film, ça se gâte.
Ici, on a donc une subversion du film de "Home invasion", un sous-genre de l'horreur ou de thriller, avec un joli twist et un casting qui laisse franchement perplexe. Parce qu'il est bien mignon Dave Bautista avec sa dégaine de nounours, mais je ne l'ai encore jamais vu montrer qu'il jouait moins mal que The Rock, dans la catégorie des catcheurs reconvertis.
C'est chose faite avec Knock at the Cabin qui est un beau cadeau pour sa carrière, car on lui permet enfin de prouver qu'il est plus qu'un physique imposant. Il remplit l'écran de son charisme tranquille, dans ce rôle de géant fragile, et éclipse le reste du casting, par ailleurs peu remarquable.
J'ai beau avoir un petit faible pour Jonathan Groff (Mindhunter), c'est surtout le duo de papas qui pèche, et ça vient avant tout de l'écriture ennuyeuse de leurs personnages, émaillée de flashbacks inutiles pour tenter de leur donner un semblant de consistance. C'est raté.
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Comme d'autres films de Sashamulan, la scène d'intro est excellente. Elle présente le personnage de la petite fille et lui donner une présence pour le reste du film malgré le rôle malheureusement négligeable qui lui est réservé. Elle introduit aussi très efficacement le personnage de Bautista et l'ambivalence de ses motivations.
Le film est tendu et reste bien sur le fil sans dévoiler son mystère. Disent-ils la vérité ou s'agit-il d'une manipulation ? Dommage qu'il s'écroule soudainement sur ses bases dans ses dernières scènes en devenant banalement explicite, sans rien laisser à l'interprétation, ôtant ainsi tout intérêt à un second visionnage.
La réalisation est propre, avec un bon sens du rythme et un suspens qui ne se relâche pas, mais... tout ça manque un peu de substance. Faut-il essayer de lire entre les lignes pour y trouver un message ou s'agissait-il d'un pur film de divertissement ? Y a-t-il un sous-texte religieux, un propos social LGBT ? En l'état, ce n'est pas très clair alors que le film semble par ailleurs assez transparent et premier degré.