1-La salle



Me rendant sur Paris pour certaines raisons, vint un vendredi gris et triste. Comme je me trouvais non-loin du quartier de La Villette, pourquoi ne pas aller voir un film au nouveau Pathé du centre commercial flambant neuf ? Il faut que mon Pass serve à quelque chose...
Je m'y rends et je jette un coup d’œil sur les films qui commencent. Tiens à 10 heures, il y a Kong Skull Island... il était 9h55. En VOST ET dans la salle IMAX en plus ? On peut dire que je suis verni. Le cinéma est propre, mais grand, presque trop. J’ai eu du mal à trouver la salle , après avoir monté une foule d'escalators , avant de trouver le lieu. Remarquez, cela m'a épargné les pubs, je suis à peine installé que les qualités de l'IMAX me sont vantées dans le jingle. Et il est vrai qu'au niveau technique, il n'y a rien à redire : l'image est nette, claire (alors que je trouve que beaucoup de films en 3D sont assez sombres), le son du film était bien spatialisé, la salle avait des fauteuils propres, confortables ( mais aussi beaucoup de duos), et une pente assez prononcée avec un écran e 22 m de base. Excusez du peu... Il fallait bien ça pour Kong, non ? Allez, passons à la critique du film lui-même.



2-Le film



Si je devais avoir un seul mot pour qualifier le long -métrage, ce serait l'adjectif "bordélique". En effet, le film a tendance à partir dans tous les sens, puisant son inspirations dans différentes références notamment celui du film de guerre, dont des pompages flagrants à Apocalypse Now. D'ailleurs, cela se passe juste après la fin de la Guerre du Vietnam. Les troupes américaines doivent se retirer mais un contingent reste pour faire une dernière mission : explorer l'île de Skull Island découverte par les ingénieurs de Landsat. Ainsi, un groupe de militaires menés par Samuel L. Jackson et des civils tels qu 'une biologiste, une photographe pacifiste, ou un vétéran de la jungle doivent s'y rendre. Problème, elle est inaccessible à cause de la dépression orageuse qui l'entoure. Mais les hélicos de l'armée passent le front dépressionnaire, et arrivent en vue de l'île. Mais voilà, il y en a un qui ne souhaitait pas du tout l'arrivée des Américains sur son territoire : Un très grand singe du nom de Kong. Après que notre géant ait écrasé d'une pichenette les engins volants, tout le monde va se retrouver séparé.
Le film alterne donc entre péripéties d'exploration, de découvertes ( oh, un beau plan emprunté à Jurassic Park!)et de purs moments d'action. Le problème, c'est qu'il est hélas trop manichéen, et tire parfois vraiment sur le nanar question dialogues. C'est tout de même gênant. Les militaires ne sont que des brutes tandis que les civils eux, font la connaissance des autochtones, et découvrent que Kong n'est pas si méchant que ça. L'objectif réel de la mission n'est qu'un prétexte. Je me suis demandé ce que certains dialogues venaient faire là, tant ils n'ont pas la place dans un blockbuster. Mais le métrage offre de purs moments d'action, et les batailles avec notre singe géant préféré sont impressionnantes. Dommage d’avoir mis une séquence où le gentil pourfend plein d'ennemis volants, tout en échappant aux émanations toxiques. Dommage, il y a plein de potentiel gâché dans ce film. Il montre des choses, et des belles, mais c'est tellement foutraque dans l'écriture qu'on dirait que c'est un gosse qui a rédigé le script.
Il n'en reste pas moins un plaisir, coupable ou non, idéal pour se vider la tête. Peut être était-ce là son objectif et rien d 'autre mais comme il prétend aller dans la catégorie "Blockbuster" je pense que l'intention est plus triviale.

Julius
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le 12 mars 2017

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Julius

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