Partie de chasse
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Préalablement, ce film n'est pas à proprement parler une "comédie" comme indiqué, mais plutôt une comédie dramatique, dans laquelle, parfois, quelques bons mots de Jeanson ou d'Aurenche (quand même) prêtent à sourire.
Donc, film mineur et oublié de Verneuil (900 000 entrées) entre "La vache et le prisonnier" et "Le président".
Roger Hanin, produit par sa femme, tjs peu à son aise sans son accent pied-noir, rencontre par hasard un vieux pote d'enfance (Pierre Mondy très bon, comme d'hab, en beauf de droite aigri) et sa charmante jeune épouse qui écoute Brassens et qui ne veut pas d'enfant (Pascale Petit, la maman de Douchka, très fraiche, sensuelle, et ogre affamé sur pattes).
Le hasard fait que j'avais vu ce film enfant il y a plus de 40 ans, que je n'avais pas compris grand chose et que néanmoins, je me souvenais très précisément de la fin. Donc, j'ai surtout tenté de suivre le cheminement du récit, qui fait, par ex, passer l'errance nocturne des héros de "La haine" pour une promenade de santé joyeuse.
Laissez le film un peu s'installer pour suivre le parcours de la mise en place du cocufiage, la scène du resto est à la fois drôle et édifiante (Hanin qui tél à sa femme qui n'est pas -encore rentrée) et la suite devient peu à peu sordide.
C'est l'occasion de croiser Robert Dalban et en caméo, Bardot, le réa, la productrice et quelques autres, c'est furtif, autant en profiter. Micheline Luccioni, tjs impec, en pute avec bagout, qui cherche de la monnaie en début de soirée fait aussi une rapide apparition. On croise aussi Piéplu ou Bernard Musson ainsi que Gabriel Gobin, seconds rôles nickels.
Si le rôle d'Hanin était revenu à un bellâtre du moment (qui joue bien), genre Auclair ou Ronet cela aura pu mieux passer. Même si ces derniers auraient eu sans doute plus de mal à incarner la médiocrité veule à ce point.
Tout est suranné mais reste sociologiquement très d'actu avec le mec, fils à papa raté, qui trompe sa femme (et son pote) mais qui vérifie avant que bobonne est bien à la maison, sinon ça gâche son plaisir (sic).
Pour les archéologues de l'époque, les plus jeunes risquent de s'ennuyer mais découvrir que Pierre Mondy était déjà très bon avant Kaamelott.
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Créée
le 28 févr. 2024
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