Cela commençait lourdement, les phantasmes d’un gamin sur sa prof, ses copains qui se paient comme première expérience, Oharu, gironde patronne de troquet, le voyeurisme des boutonneux… bref, on essayait de trouver çà et là de quoi sauver le film : Mari Tanaka, nue juste recouverte de craie de couleur ou faisant l’amour avec son amant dans le frigo ou derrière un aquarium à poisson rouge, ou faisant tourner des ballons de volley en bloomer et short au-dessus de ses élèves, puis leur filant élégamment de bonnes claques. Guère de quoi maintenir l’intérêt du spectateur. Et puis, retournement dans les 10 dernières du film, on passe directement au drame avec une Ikuko qui impose ses choix de femme, fin déstabilisante et remarquable.
Le scénario de Takehiro Nakajima qui a travaillé avec les plus grands (Kumashiro, Konuma…) a réussi à poser Ikuko, dès le début, comme une femme forte sachant mener sa vie. Celai a permis cette transition de la comédie lourde vers le drame universel. On comprend mieux pourquoi Noboru Tanaka s’est embarqué dans cette histoire et a mis tout son savoir-faire de réalisateur dans autre chose qu’une énième pochade sans intérêt. La justesse de la fin de l’histoire tient également beaucoup à la prestation de Mari Tanaka, prompte à aimer et à gifler, belle et fragile en extérieur, déterminée et forte à l’intérieur, feu et glace en même temps. Moeko Ezawa assume le rôle secondaire comique. Il convient surtout d’aller jusqu’au bout du film pour en mesurer l’intérêt et on verra qu’il répond aussi aux 3 questions du Roman Porno (Amour, Sexe, Rapport Hommes-Femmes).

TeryA
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le 24 juin 2021

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