Passion de l’ennui

Je crois que ce réalisateur ne me touche pas du tout en fait.

Je m’étais reposé sur l’aspect trop pornographique de l’Empire des Sens pour justifier un désintérêt total sur ce dernier, mais plus d’excuse avec l’Empire de la Passion.

En fait, le film est excellent jusqu’à l’assassinat du mari. On y voit des jeux de manipulation entre une femme et son amant, où le mari est trop soucieux de boire du saké plutôt que d’ouvrir les yeux. C’est très esthétique, on est dans l’histoire, on se demande comment ils arriveront à parvenir à leurs fins...

Puis voilà qu’il se fait zigouiller pour disparaître dans un puit abandonné, on nous annonce en l’espace de 10 secondes que 3 ans se sont écoulés maintenant. Et là, le soufflé retombe progressivement au fil des minutes. L’ennui pointe le bout de son nez, malgré un policier fouineur (qui va enquêter quand même à cause d’une rumeur de fantôme...) et la culpabilité de nos 2 criminels. Les scènes se ressemblent, forment une boucle : le fantôme du mari apparaît dans le salon de la veuve, elle a peur, elle va voir son amant qui lui dit de se cacher, elle retourne donc chez elle la boule au ventre etc etc.

C’est profondément ennuyeux, au point qu’on roupille plusieurs fois dans cette seconde partie, et au réveil on ne perd même pas le fil tellement tout est terriblement lent.

Mais si vous souhaitez quand même rire un coup et vous extirper des bras de Morphée, mettez le en VF. A mourir de rire.