Très beau film de gangsters du début des années 30, pré-Code donc, dans la veine de Scarface, d’Howard Hawks et Le petit César, de Mervyn Leroy. Avec un James Cagney habité et magnétique dans un rôle sur-mesure qui ressemble à celui qu’il arborera plus tard dans Les fantastiques années 20, de Raoul Walsh. Le récit se déroule sur une quinzaine d’années à Chicago, un peu avant puis surtout pendant la prohibition. Le film est âpre, sans pitié, n’hésitant pas à brosser le portrait de deux frères que tout oppose, l’un gravissant les échelons de la contrebande et du crime tandis que l’autre part sur le front de guerre, tout en leur offrant de sombrer vers le néant, la folie ou la mort. Le visage de cette mère au centre, dévouée et désespérée, est sans aucun doute la douce émotion d’un film par ailleurs très sec, carré, brutal où Wellman fait déjà des miracles d’un point de vue visuel (l’appartement assiégé, la pluie de la vengeance…) mais aussi par quelques images chocs : Le final, d’une violence et d’une noirceur terrible. Un film qui en somme pose bien les bases, d’un genre et d’un auteur.

JanosValuska
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le 23 févr. 2022

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