La chasse aux sousous.

Premier et dernier film réalisé par Toshiro Mifune, ce dernier était bien entouré car il était accompagné de l'équipe technique avec qui il collaborait sur ses travaux avec Akira Kurosawa. Ce dernier a même participé, officieusement, au montage.
Mifune joue ici un ancien commandant de guerre, qui avait participé à l'enfouissement de pièces d'or dans les Philippines au moment de la guerre, où il y a eu pas moins de 500 000 pertes. Près de vingt ans plus tard, rangé ds voitures, un homme mystérieux joué par Tatsuya Nakadai lui somme de retrouver cet or en compagnie de quatre de ses hommes.

C'est donc un film d'aventures rondement mené, avec un Toshiro Mifune impérial, qui file droit dans ses bottes, au contraire des hommes de main qui ont peur d'une sorte de malédiction dans ces terres philippines, notamment des squelettes de soldats japonais. En plus, c'est plus une péripétie pour trouver cet or que l'argent lui-même, où cinq hommes doivent collaborer pour une même cause.
Au niveau technique, on pense parfois à du Kurosawa dans ce superbe noir et blanc, mais le scénario pêche un peu par ses personnages au fond assez peu écrits, sauf Mifune, qui est l'homme impeccable par excellence. D'ailleurs, il y a la surprise de voir quelques scènes en anglais, où on voit très bien que ce ne sont pas les acteurs qui parlent eux-mêmes.

Malgré que le film soit un peu évident je dirais, L'héritage des 500 000 sera le seul essai de Toshiro Mifune dans la réalisation, et c'est au fond bien dommage, même si la suite (et fin) de sa collaboration avec Kurosawa donnera lieu à un chef d'oeuvre, Barberousse.