Ce film confirme que je suis une indécrottable cynique, mais une grande romantique. L'Heure Suprême ne m'a pas touchée pour un sou car je n'y ai pas trouvé une once de romantisme mais plutôt la caricature presque agaçante du mariage et du couple.
Et qu'on ne me dise pas qu'il faut replacer le tout dans son contexte. 1927 ou pas, un cliché reste un cliché et j'en veux pour preuve le sublissime L'Aurore qui ne dépeint en aucun cas ce genre d'histoire d'amour gluante et misogyne.

Elle, est une pauvre créature battue par sa sœur. Lui, vient d'obtenir une promotion car c'est un « mec remarquable ». C'est un athée qui croit en Dieu quand ça l'arrange. Il va lui faire découvrir son nid, perché au 7ème étage, sous les étoiles (c'est beau) et lui dire qu'elle doit regarder le ciel et pas le sol pour être une femme forte. Super, merci Chico, maintenant c'est une grande fifille qui voit en lui le sauveur de son existence. Alors elle lui fait des petits plats et lui coupe les cheveux. Lui s'en fout, jusqu'à ce qu'il se rende compte qu'au fond une boniche ça sert bien.
Elle, elle est déjà amoureuse la pauvre sotte.
Lui se rend compte qu'il l'aime aussi, au moment où résonnent les trompettes qui vont l'emmener à la guerre. Bah ouai, on sait jamais, s'il ne crève pas au front, il sera content d'avoir bobonne à la maison. Alors il faut bien appâter l'oiseau. Pourquoi pas avec une demande en mariage bidon, scellée par des médailles religieuses (pour un athée ça craint Chico) ? Et la morale est sauve car le premier baiser n'intervient qu'APRES le mariage. Ouf !
Pourquoi s'aiment-ils déjà ? Elle pour la sécurité, lui pour la bouffe. C'est beau, on dirait les années 50 aux Etats-Unis.

Je laisse le soin aux futurs spectateurs de découvrir la suite du feuilleton. En plus après c'est la Guerre, régalez-vous.

Voici donc ce qui m'a gênée dans L'Heure Suprême, son histoire, absolument indigeste. Reste un rythme sympathique bien sûr, du noir et blanc donc pas de 5/10, des acteurs corrects pour un muet, avec le charme qui va avec.
Vraiment bien déçue après avoir vu une pluie de 10 et 9 s'abattre sur ce film. Le seul point positif de cette déception est qu'il me donne envie de revoir l'Aurore.
Before-Sunrise
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le 19 mars 2012

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