Lasso courtois
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Cinquième et dernière collaboration entre Anthony Mann et James Stewart, L'Homme de la Plaine se veut plus désenchanté que les précédents, et nous emmène vers un lieu perdu qui jouxte un territoire apache.
Dès l'introduction, avec en fond sonore le superbe thème The man from Laramie, et la découverte d'un lieu de massacre avec James Stewart, le ton est donné, et Anthony Mann nous immerge dans une aventure palpitante, assez sombre, parfois étrange mais toujours humaine. Il s'appuie sur un scénario passionnant et met en scène des personnages qui le sont tout autant, souvent à fort caractère et assez complexes, à l'image du protagoniste évidemment, mais aussi de Vic Hansbro.
L'atmosphère est âpre et tragique, et il y a dans L'Homme de la Plaine une sensation de temps qui passe et d'un âge d'or de l'Ouest qui vit ses dernières heures. Mann met en avant l'importance d'être propriétaire et gestionnaire, bien plus parfois que d'être un cow boy fort de la gâchette. Cette mélancolie s'accompagne d'une variation autour de l'héritage et la passation de pouvoir, ainsi que tout ce que cela peut engendrer, ainsi que bouleverser des relations.
Tout cela entraîne évidemment une certaine violence, qui est prédominante ici, mais aussi la thématique de la vengeance, assez forte, et qui nous mène vers une réflexion sur ce qu'est l'humain. Derrière la caméra, Mann se montre très à l'aise, sachant être sobre lorsqu'il le faut, avec de superbes plans et des cadrages parfaits, de quoi sublimer les magnifiques paysages, ou plus virtuose, avec quelques travellings magnifiquement exécutés. Comme souvent, il dirige très bien ses comédiens, James Stewart évidemment pour cette dernière, mais aussi un remarquable Arthur Kennedy.
En signant L'Homme de la Plaine, Anthony Mann dirige James Stewart pour la dernière fois et met en scène avec mélancolie et tragédie des destins humains face à un Ouest américain sur le déclin,où la violence, la vengeance ou encore l'héritage seront au cœur d'une atmosphère âpre et tendue.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les meilleurs westerns, Mes Années 1950 au cinéma, Voyage à travers l'ouest américain, Le temps est un prédateur qui vous traque pour toujours et Les meilleurs films d'Anthony Mann
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le 18 sept. 2020
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