Un zillion (sic) d’années avant Jésus-Christ, Atouk est un homme des cavernes peureux et malingre qui ne rêve que d’une chose: s’envoyer en l’air avec Lana, la très séduisante et provocante femme de l’imposant et brutal chef Tonda. Mais ses tentatives de «séduction» consistant notamment à faire ingurgiter à Tonda des baies narcotiques et hallucinogènes échouent lamentablement et il est chassé de la tribu avec son ami Lar. Sur leur chemin, les deux compères rencontrent différents personnages tout aussi paumés qu’eux, dont la jolie et fragile Tala qui accompagne Gog, un vieillard aveugle. Mais la vie n’est facile dans un monde où sévissent des moustiques géants et des dinosaures affamés et où une montagne de glace cache un terrifiant yéti...


Descendu par la critique à sa sortie, ce réjouissant démarquage de One Million Years BC est signée d’un certain Carl Gottlieb, qui n’a rien à voir avec le génial bédéiste français, malgré un goût similaire pour la parodie délirante aux limites du mauvais goût. Avec des dialogues réduits à des grognements et à une douzaine de mots incompréhensibles, Caveman multiplie les clins d’oeil cinématographiques, visuels ou sonores (on y entend notamment le Boléro de Ravel, la musique de 2001, l’Odyssée de l’espace ou celle du Pont de la rivière Kwai). Champion de la mimique expressive, Ringo Starr s’avère un formidable acteur dans ce rôle de loser paléolithique responsable à lui tout seul des principales avancées de la l’Humanité, de la découverte du feu à la fabrication des armes, et inventeur de la chiropractie qui a permis aux êtres humains de se redresser pour affronter la tête haute les dangers qui les entouraient. Les dinosaures, animés en stop-motion par Jim Danforth, sont absolument craquants, surtout lorsque Ringo/Atouk se sert du plus sympathique d’entre eux comme d’un cheval pour terrasser ses ennemis. Entre pur burlesque et pastiche déjanté, le scénario enchaîne les gags avec une belle énergie pour le plus grand plaisir d’une joyeuse bande de comédiens qui semblent bien s’amuser dans leurs costumes en peaux de bêtes, soigneusement ajustés pour ne pas heurter la pudeur des spectateurs morts de rire…

SteinerEric
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le 7 sept. 2020

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Eric Steiner

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