"L'odeur de la mandarine" est un beau film, plastiquement surtout. Le regard de Gilles LEGRAND nous emmène et c'est très agréable à voir. Des paysages magnifiques, la nature dans toute sa splendeur (le cerf et sa poursuite à cheval jusque dans l'eau du lac donne une scène d'une sensualité extraordinaire), les visages et les expressions sont capturés par la caméra. Le réalisateur a su filmer deux acteurs formidables et tous ces échanges minimalistes et à la fois intenses entre eux. La guerre en arrière plan donne une tension exacerbée à tous les échanges, la vie à côté de la violence, plus forte, et triomphante. Les chevaux tiennent une place importante dans le film, symboles de conquête et de liberté.
Georgia SCALLIET joue une jeune femme finalement très (trop) moderne, qui demande à être conquise mais sans complaisance, c'est ce qui dérange un peu dans le contexte historique. Olivier GOURMET quant à lui, est exquis, un homme parfait, ou presque, et qui finit par l'être...
La lenteur, la photo, nous laissent penser : "qu'est-ce que l'amour finalement, qu'est-ce que le sexe, quelle alchimie ?" Du rêve, ce film nous en donne, mais finalement quelle est la réponse ? C'est l'odeur de la mandarine, étrange concept absent du film, et qui fait appel à des réminiscences en chacun... ?
Néanmoins, quelque chose nous retient d'y croire... Trop beau pour être vrai...
Le héros n'avait aucune chance, comme il le dit, et tout est bien qui finit bien ?
A voir... Ce n'est que du cinéma...