La grosse plongée

C'est en vacances à l'étranger que, je me retrouve dans un petit cinéma qui passe, ce soir là, un film français. L'Odyssée, long métrage de Jérome Salle sorti il y a quasiment un an chez nous, est diffusé à Londres cet été. Allez savoir pourquoi, on a pris un ticket.

On a tous déja entendu parler du commandant Cousteau (JYC pour les intimes), mais qui connaît vraiment son histoire ? L'idée d'écrire un long métrage sur le pionnier français n'est pas une mauvaise chose en soi, sa vie étant assez riche pour un bon biopic.

Le film s'ouvre sur Pierre Niney (what?), grosse barbe et cheveux longs (exploration oblige) aux commandes d'un petit avion. Si on devine assez rapidement que c'est le fils de Cousteau, on ne sait pas encore si il survivra ou non au crash qui vient de se produire. Allez, on s'en fout.

Le principal problème du film, c'est le film. On va raconter la vie de Cousteau (Lambert Wilson) sans se focaliser sur un aspect précis de sa personne, ce qui rendrait soit le film intéréssant, soit nous en apprendrait un peu plus que ce qu'on pourrait lire dans le résumé de sa biographie wiki.

Cousteau, c'est un mec qui a quitté la marine pour aller tourner des films sous l'eau, parce qu'il a inventé le scaphandre. Il se fait financer par une chaîne américaine pour ses films et voyage sur les océans a bord de la Calypso, épave qu'il a retapé en vendant les bijoux de sa femme (Tautou). Il a deux fils, un qui était visiblement pas assez intéressant, et l'autre (Niney) qui entrera en conflit avec son père. C'est aussi un gros quetard. A la fin de sa vie, il se soucie de la survie des manchots. C'est (sans aucune exagération) un résumé complet du film.

En plus d'être complètement dépourvu d'intêret, le film propose un casting à la hauteur de ses ambitions. Audrey Tautou, toujours aussi médiocre, sera presque égalée par Pierre Niney (encore un petit effort Pierrot, tu vas y arriver). Mention spéciale pour Bébert. Un pur génie.
On en voudra juste pas à Lambert Wilson, toujours efficace, sans pour autant réussir à se dépêtrer d'un récit absolument inintéressant.

Alors qu'y a t'il à sauver ici ? Les plans sous marins sont soignés. Je ne peux pas nier qu'un gros travail a été effectué sur la partie aquatique, on prend plaisir à accompagner JYC et ses potes lors de leur sorties. On peut flipper entourés de requins, s'émerveiller sous la banquise et admirer le corail. Le rendu est vraiment beau, et pas mal immersif.

Le reste ? Et ben c'est tout. Un film porté par un Lambert Wilson perdu dans une enième imposture 100% française. C'est triste à dire, mais Besson faisait mieux il y a 20 ans. Il y a au moins une bonne chose dans cette affaire. Le quotat français 2017 est atteint, qui plus est en combo avec Pierre Niney. Londres est vraiment une ville magique.