L'Odyssée de Pi par BastienInacio
Millénium, The raid, Cloclo et surtout Looper (pour ne citer que le top de liste) … les coups de cœur n’auront pas manqué cette année, mais aucun n’arrivant à la cheville du chouchou « Le territoire des loups ».
Et bien sans forcément le détrôner, à cause d’un acteur principal dont l’hystérie peut parfois faire saigner les tympans (la scène où le héros tue un poisson pour son tigrou piquote méchamment l’audition), L’odyssée de Pi créer la surprise en parvenant au moins à l’égaler, par ailleurs sur un registre pas si éloignée que ça finalement.
Qui l’eu crut ? considérant que le cinoche du taïwanais Ang Lee n’étais pas plus transcendant que ça (hormis le fabuleux « tigre et dragon » et le sympatoche bien que surestimé Brockback Mountain, rien de bien folichon à se mettre sous la dent) et pas franchement emballé au départ par cette intrigue (qui devait être mis en scène par Jean Pierre Jeunet au départ) de jeune indien appelé Piscine voguant les mers sur une barque en compagnie d’un tigre, force est de constater que ce survival mystique mérite amplement sa glorieuse réputation.
En puisant au fond de ses tripes et en proposant un maëlstorm d’idées technique immersive comme jamais auparavant, au service de cette histoire à l’aspect mythologiques classiques mais universelles, le réal du pourtant pas terrible du tout « Hulk » (la version 2003 avec Eric Bana, c’est lui) offre un chef d’œuvre artistique et émotionnelle totale.
Et pour la première fois depuis Avatar (et encore quoique), la 3D est ENFIN mis à contribution en tant qu’atout de mise en scène et non comme gadget marketing et il est indispensable de le voir dans ce format pour plonger pleinement dans cette expérience sensorielle orgasmique.
Après, y’aura toujours ceux qui confondent mysticisme à la Miyazaki et bondieuserie conventionnelle (la fin de « Je suis une légende ») pour râler mais tant pis (je ne dis pas que tout le monde doit aimer, et que ceux qui n’aimeront pas n’ont pas de cœur, rien à voir, mais je souligne juste, une fois n’est pas coutume, et cela arrivera encore et encore, un fait observé et peu relayé).
Bref, CA, c’est CINEMA par excellence. En espérant que la cuvée 2013 soit du même tonneau (en particulier « Cloud atlas » qui déchaine les passion entre détracteurs et défenseurs).