Dénuement des marins
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J'ai dû sortir le cornet pour bien capter les dialogues ! Et quand ils s'y mettent à plusieurs, j'abandonne carrément, vu la partition musicale digne de Max Steiner au temps fort de la RKO ! Le film a de grandes qualités picturales: travail de la profondeur de champ (Soizig au premier plan et enfants jouant loin au fond dans la cour bordée par les maisons / témoin sur la falaise observant le vieux Quoirrec en contrebas au loin sur la plage...rappellant l'équivalent dans la Fille de Ryan), utilisation d'un relatif grand angulaire (scènes d'intérieur assez inhabituelles pour l'époque / le père allant rendre l'âme au pied du menhir, non loin du calvaire, dans un plan large qui ménage une large part au ciel...), gros plans sur Soizig d'une pureté assez inoubliable.
Le naturalisme dépeint apparait aujourd'hui un brin caricatural (j'ai bien aimé le "...mais on est tous des amis" ! Bande de rats, va !), la beuverie forcée un peu poussive, et le lyrisme de l'épilogue pas totalement au diapason des grands mélos de Borzage (Lucky Star). On retient surtout la sobriété des comédiens, la grâce du visage de Soizig, le montage, un sens prononcé de la composition, et une texture picturale particulière (pas seulement le flou périphérique), confèrent au récit une dimension de conte, un peu hors du temps.
Rq: Je comprends mieux maintenant l'intérêt qu'a éprouvé Bruno Dumont face à ce film, en particulier en préparant Hors Satan.
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