Je gardais un bon souvenir de ce film découvert pendant mon adolescence. J'avais puisé par la même occasion dans l'oeuvre de Mario Bava et mis sur un piédestal "Six femmes pour l'assassin". Comme c’était il y a trente ans, je compte pleinement redécouvrir son cinéma dans les semaines qui viennent, un cinéma que j'ai plutôt bien noté sur le site Sens Critique. J'avais même mis un 7/10 à LA BAIE SANGLANTE mais là je pense qu'un 6 suffira. Parce que mes oreilles ne supportent plus les bruitages de talonnettes ou encore les dialogues rivalisant avec le pire du X et du Z.
Alors, outre ma sensibilité auditive, reste l’évidence que nous sommes en 1971 et que le slasher débute là. C'est un film culte pour cette raison mais aussi parce que dans la mise en scène fleurissent de bonnes idées même si, malgré une bonne photographie, j'avais là encore le souvenir d'un esthétisme plus frappant, que cette baie sanglante était plutôt un giallo (ce qu’elle sera néanmoins pendant une excellente scène d’ouverture).
Si l’histoire est en roue libre ("13 personnages, 13 meurtres" comme aimait le définir Mario Bava), j'ai été surpris par la qualité des maquillages, très réussis pour l'époque et guère indignes en 2019. Malgré une note en baisse, parce que mes sens me poussent à être chiant, LA BAIE SANGLANTE reste néanmoins l’un des meilleurs films de genre de cette époque. Et sur ce point, il ne peut y avoir de soustraction.