En décembre 1944, la Wehrmacht mise toute dans la grande offensive des Ardennes belges... Ken Annakin (coréalisateur du "Jour le plus Long), signe un film de guerre épique au casting quatre étoiles : Henry Fonda, Robert Shaw, Charles Bronson & Telly Savalas.
Au mois de décembre 1944, la défaite du Troisième Reich ne fait plus aucun doute pour les forces Alliés, qui souhaitent en finir au plus vite avec cette guerre et fêter Noel auprès de leurs familles. Dans les Ardennes belges, malgré les mises en garde du lieutenant-colonel Kiley (Henry Fonda) et sur le point d'envahir l'Allemagne, l’état-major américain ne croit pas à un sursaut de la dernière chance de la part des forces allemandes. Pourtant, la Wehrmacht prépare discrètement la contre offensive. Sous les ordres du colonel Hessler (Robert Shaw), une division de blindés, épaulé par l'infanterie et infiltrée dans le camp adverse, se prépare à une attaque surprise. Ils espèrent ainsi reprendre Anvers en moins de trois jours malgré des conditions météorologiques difficile ...
Des affrontements spectaculaires !
Le réalisateur Ken Annakin, à qui l'on doit déjà les séquences anglaises du Jour le plus Long (également avec Henry Fonda), reconstitue la dernière grande offensive allemandes de l'hiver 44-45 en mélangeant la petite dans la grande Histoire, mêlant à un rythme soutenu le parcours de plusieurs personnages dans les deux camps, les stratégies des états-majors et des scènes de combat spectaculaires et intenses. Soutenu par un casting de stars habitués des films d'actions, de Charles Bronson en passant par Telly Savalas (Les Douze Salopards), le cinéaste britannique livre une oeuvre énergétique et héroïque, qui ne laisse hors champ ni le désastre des bombardements pour les populations civiles, ni les magouilles pour alimenter le marché noir, ni les crimes de guerre commis, sans scrupules, par les nazis.
Bien que d'une grande qualité d'un point de vue strictement cinématographique, "La Battaille des Ardennes" souffre d'erreurs historique assez importantes, mais assumées par les producteurs, qui décidèrent de "réorganiser" les faits historiques au profits de l'intrigue, afin de condenser cette bataille qui dura plus d'un mois en seulement trois heures, se centrant sur quelques personnalités des hommes de troupe. Vous comprendrez donc que la pertinence historique du long-métrage laisse à désirer.
La bataille finale montrée à l'écran est une représentation grossière de la bataille de Celles dont les événements se sont déroulés le 26 décembre 1944 dans la région du Condroz, là où la 2e division blindée U.S. vainquit la 2e Panzerdivision de la Wehrmacht (les dialogues du film évoquant la Meuse à 6 kilomètres). Le film évoque également un soit-disant sacrifice important de tanks américains face aux redoutables tanks allemands "Tigre II" forçant les forces Allemands à consommer leur carburant jusqu'à épuisement. En réalité, ceux-ci étaient déjà à sec... L'autre erreur du film, et non des moindres, les tanks utilisés dans le film ne sont pas conformes à la réalité. Les tanks américains M47 Patton sont utilisés pour figurer les Tigres II allemands, qui cavaient une taille supérieure à celle des M24 Chaffee, eux utilisés pour représenter les M4 Sherman. Il est à noter également regrettable de voir l'armée américaine de 1944 utiliser des Jeeps M38 et des Dodge M37 de la guerre de Corée, tandis que les prétendus "panzers" sont accompagnés de half-tracks M3 américains.