Capable de s'attaquer à tous les genres (péplum, drame, science-fiction, musical...), Robert Wise propose en 1966, une longue fresque d'aventure et de guerre centré sur la guerre civile chinoise du milieu des années 1920...


Et plus précisément avec le point de vue de Jack Holeman, un matelot mécanicien solitaire qui vient d'être affecté sur le "San Pablo", une vieille canonnière américaine qui remonte le Yang-Tsé-Kiang mais dont le nouvel objectif sera de secourir des missionnaires assiégés par les révolutionnaires. Si on ne l'avait pas encore constaté, c'est remarquable de voir Robert Wise maîtrisé aussi bien la fresque d'aventure que les autres genres auxquels il s'est attaqué.


Effectivement, on ne s'ennuie pas une seule seconde durant les trois heures de films, avec une écriture de qualité (adapté du livre de Richard McKenna) qui propose un déroulement convaincant et souvent bien pensé, ainsi qu'une passionnante et captivante galerie de personnages, notamment à travers celui de Jack Holeman. Robert Wise aborde différents thèmes mais c'est surtout celui de la différence et du choc des cultures entre occident et chinois qui est rendu passionnant, ces derniers cherchant notamment à se libérer des puissances occidentales présentes sur leur territoire.


La réalisation de Wise est réussie et immersive, sachant parfaitement bien capter les moments forts et importants, tandis que la reconstitution est remarquable, tant au niveau des décors que des costumes. Plusieurs séquences sont remarquables, à l'image de celle finale, alors que les interprétations sont excellentes, que ce soit Steve McQueen (sa seule nomination aux oscars, récompense qu'il ne gagnera finalement jamais) dans le rôle de Jack Holeman, ou encore Lord Richard Attenborough, Richard Crenna et la belle Candice Bergen.


La Canonnière du Yang-Tse est tout simplement un beau et grand film d'aventure, sachant être intelligent, captivant de bout en bout et passionnant, le tout emmené par un immense (comme toujours) Steve McQueen.
Une très belle réussite.

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le 3 avr. 2014

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Docteur_Jivago

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