La vie du Général Custer jouée par Errol Flynn sous la direction de Raoul Walsh, c'est comme une charge de cavalerie.... Ok, le bougon l'a déjà dit... Alors c'est comme une grosse sportive rutilante en accélération constante vers des pointes de vitesse irréelles avec à son bord un parfait gentleman qui maîtrise aussi bien sa conduite que les risques tout en conservant la coiffure impeccable qui fait la différence. Incroyable, la vitesse d'enchainement de ce film pour tenter de réunir tous les moments forts de la légende, et ils sont très nombreux. A un tel point qu'à certains moments, il faut enchaîner guerres et batailles en quelques Unes pour s'arrêter sur le prochain haut fait de l'irréprochable gaillard.

Comme la vie semble aisée aussi lorsqu'on se nomme Colonel Custer et que l'on veut être général dans un film de Raoul Walsh. Inutile d'obéir aux ordres ou de trimer comme un troufion, le charisme s'occupe de tout. L'imparable Errol Flynn grimpe les échelons plus vite qu'il n'en faut pour avaler un bourbon, sans arrière pensée, en toute honnêteté, simplement en se démarquant constamment au nez et à la barbe de tous ceux qui prennent beaucoup trop de temps à se décider ou ne comprennent pas le bien fondé du droit chemin. Le rebelle est toujours là pour remettre une petite claque aux mauvaises volontés. "Faites place j'arrive !", semble-t-il montrer à chaque instant, en position supérieure ou non. Présence, posture, droiture, honneur, conseil, même la superbe Olivia ne peut faire qu'acquiescer face à tant de perfection. Romance, comédie, guerre, Crazy Horse, quête de gloire, la fraicheur aventureuse est ici omniprésente, entièrement entre les mains de Custer qui semble presque même décider de tous les moments historiques de son pays en étant partout à la fois.

Les 3/4 du film vont à une vitesse folle mais Raoul Walsh ne s'arrête pas là. Même sans être totalement convaincu par l'incroyable empilement à la chaîne de cette vie romancée plus que chargée, le film se pose davantage dans sa dernière grande ligne pleine de virages pour bien mettre en lumière le tournant d'une vie, avec un premier rôle toujours lumineux mais plus profond, une femme magnifique en toute circonstance et des seconds rôles pétillants difficilement oubliables.

Alors certes, l'ambiance est assez spéciale mais pour sure, elle est d'une efficacité redoutable.
drélium
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste °Chroniques de classiques

Créée

le 7 avr. 2011

Critique lue 573 fois

15 j'aime

12 commentaires

drélium

Écrit par

Critique lue 573 fois

15
12

D'autres avis sur La Charge fantastique

La Charge fantastique
Torpenn
9

"Quand la légende dépasse la réalité, alors on imprime la légende".

Custer, plus jeune général de division de l'histoire de l'armée des Etats-Unis célèbre par ses faits d'armes pendant la guerre de sécession et surtout par sa mort à Little Big Horn le 25 juin 1876...

le 2 sept. 2010

38 j'aime

11

La Charge fantastique
guyness
8

L’art de la fougue

Le révisionnisme heureux Si vous voulez apprendre ou retenir quoi que ce soit de la vie du général Custer, oubliez ce film. A part peut-être la mort du type à Little Big Horn en 1876, tout le reste...

le 1 févr. 2013

36 j'aime

13

La Charge fantastique
Melly
8

Errol ce héros

Fichtre je viens de voir que ma dernière critique date du mois de juillet! Quelqu’un aurait pu m’alerter que je me ramollissais à ce point! Bon alors en ce qui concerne La charge fantastique,...

le 9 nov. 2013

29 j'aime

20

Du même critique

Edge of Tomorrow
drélium
7

Cruise of War

Personne n'y croyait mais il est cool ce film ! Dingue ! On aurait juré voir la bouse arriver à 100 bornes et voilà que c'est la bise fraîche ! Doug Liman reprend pourtant le concept de "Un jour sans...

le 23 juin 2014

202 j'aime

31

World War Z
drélium
2

Brade pire.

Misérable. Pire film de zombies. Je m'attendais à rien et j'ai eu rien. J'ai même eu plus que rien, ou plutôt moins que rien. Il n'y a rien. Les seules scènes valables sont les trois moments...

le 5 juil. 2013

180 j'aime

66

Requiem pour un massacre
drélium
10

Va et regarde la guerre

Il y a peut-être un micro poil trop de gros plans de visages pétrifiés qui mettent en évidence un fond légèrement binaire comparé à d'autres œuvres plus ambigües et analytiques. Il n'est pas question...

le 26 avr. 2011

175 j'aime

18