Ce film est malgré lui un documentaire social et politique sur la richesse états-unienne : un employé de classe moyenne qui vit dans un palace, à la sueur d'un travail consenti, dont la seule préoccupation est d'obéir aux critères consommatoires d'un bonheur capitalistique pré-fabriqué. C'est là une sorte de critique indirecte de la toute la décadence occidentale, dans ses foules quasi-émeutières de consommateurs fous prêts à tuer pour honorer la sainte pub qui a décidé des critères de satisfaction de leurs marmots.
Aucune parole intelligente, aucune critique, à peine un humour auto-dérisoire mais efficace malgré tout envers la figure joviale de schwarzy. Ce dernier qui, à aucun moment, n'explique son absence aux obligations familiales des classes moyennes supérieures américaines du fait de devoir travailler. D'où vient votre maison à trois étages, outre l'impéralisme national sur toute la planète, si ce n'est la soumission stakhanoviste de l'américain moyen envers le dieu capital ?
En cela, c'est presque un nanar assez fun, de voir ça comme les préludes de la décadence du Saint Empire Américain et de sa gloire fétichiste à la toute puissante Marchandise.
Avec un beau portrait de l'éloge marchande de l'enfant-roi auquel il faudrait forcément se soumettre sans lui expliquer la réalité : travailler, consommer, etc.
Au final, une morale sans surprise très cucul la praline, du pur made in usa des années 90, quand ils gouvernaient encore le monde avec toute l'hégémonie culturelle décadente qui va avec.