Je fume. Je bois. Je baise cette nouvelle Italie.
L’indolence de boire le calice jusqu’à la lie,
Me fait perdre la notion de vie et de désir.
Fini de danser, ce jeu ne me fait plus rire.


Je toise ces parures dorées, cette richesse erronée,
Cristallisation vénéneuse d’une fête bâillonnée.
L’ombre dangereuse de la folie des grandeurs,
Me fait autant vomir que ma propre fadeur.


La beauté n’est qu’un éclat, une vaine étincelle.
Le monde est artifice, la vérité rime avec illusion ;
Joie. Amour. Humanité. Tout n’est qu’abrasion,
Dans l’éclatement d’une démesure surréelle.


Le Théâtre des Anges, le caniveau des damnés,
Immiscent un rituel inerte, une morsure fiévreuse.
Le spectacle prend fin, suite à une hécatombe pluvieuse.
Le glas sonne, mon âme, mon être est condamné.


Un genou à terre, le visage d’une errance inexploitée
Se dessine dans les reflets d’un miroir indompté.
Indolore, invisible, la Dolce Vita et son poison,
N’en est pas moins mortelle. Douce désillusion.

Velvetman
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 26 déc. 2017

Critique lue 409 fois

33 j'aime

8 commentaires

Velvetman

Écrit par

Critique lue 409 fois

33
8

D'autres avis sur La dolce vita

La dolce vita
guyness
9

Tes reins vagues

Rome en 1960 est un espace truffé de terrains vagues, à l'âme. La Dolce Vita est un film d'une tristesse implacable. Une illustration somptueuse d'une désillusion permanente. Un film qui montre que...

le 21 déc. 2012

106 j'aime

19

La dolce vita
Grard-Rocher
9

Critique de La dolce vita par Gérard Rocher La Fête de l'Art

En Italie durant les années soixante, la presse à scandale connaît un large succès. Bien entendu les chroniqueurs du genre et les paparazzis se précipitent et se battent afin d'obtenir le meilleur...

78 j'aime

15

La dolce vita
Docteur_Jivago
9

La chute de l'empire romain

À l'exception d'un court-métrage dans Histoires Extraordinaires, je n'avais jamais tenté l'expérience Fellini, c'est chose faire avec La Dolce Vita, où le cinéaste italien nous fait suivre les...

le 6 sept. 2015

49 j'aime

13

Du même critique

The Neon Demon
Velvetman
8

Cannibal beauty

Un film. Deux notions. La beauté et la mort. Avec Nicolas Winding Refn et The Neon Demon, la consonance cinématographique est révélatrice d’une emphase parfaite entre un auteur et son art. Qui de...

le 23 mai 2016

276 j'aime

13

Premier Contact
Velvetman
8

Le lexique du temps

Les nouveaux visages du cinéma Hollywoodien se mettent subitement à la science-fiction. Cela devient-il un passage obligé ou est-ce un environnement propice à la création, au développement des...

le 10 déc. 2016

260 j'aime

19

Star Wars - Le Réveil de la Force
Velvetman
5

La nostalgie des étoiles

Le marasme est là, le nouveau Star Wars vient de prendre place dans nos salles obscures, tel un Destroyer qui viendrait affaiblir l’éclat d’une planète. Les sabres, les X Wing, les pouvoirs, la...

le 20 déc. 2015

208 j'aime

21