Tout d'abord pour une fois je suis fière de porter mon nom! (blague a part, véronique est tout de même un beau prénom avec une belle signification : véritable image).
Le film commence par une véritable image magnifique! Chanter, comme une sorte de cantique vers le ciel, et laisser tomber cette pluie qui vient dégouliner sur son visage..
Ces 2 Véroniques sont des véritables images à leurs façons, elles sont sans cesse à la découverte de leurs sensations, une certaine poursuite contre la solitude avec une écoute de soi et de l'autre.
Ce petit doigts qu'elles vont mordiller, ce fil qu'elles vont enlacer autour de ce même doigts, cette cicatrice sur ce doigt qui vont leur faire mal par moment (souffrance qui peut être interpréter comme bien plus profonde) .
(Malheureusement je n'avais pas les sous titres pour la 1ère partie, mais les images suffisent tellement pour comprendre.)
Durant le film j'ai fais beaucoup d'arrêt sur image, la photographie étant magnifique, la lumière venant illuminer le visage d'Irene Jacob.
Je me suis retrouvé dans ce film. Car oui nous sommes seul, oui mon histoire est unique mais n'existe t'il pas comme l'a si bien écrit Krzysztof Kieslowski une autre Véronique en Tchécoslovaquie ou bien au Chili qui partage avec moi une même date de naissance, et qui a toute sorte de "signes" , de manies en commun avec moi ?
"-Je voulais vérifier, voir si c'était possible psychologiquement pour une femme de répondre à l'appel d'un inconnu"
Cette recherche de l'autre, cet éveil au sens avec la manière dont ils se retrouvent est magnifique! L'intrusion des marionnettes (un art dont on n'a plus l'habitude) est très juste également, il y a un écho artistique avec la réalité qui nous permet et permet à Véronique (Irene Jacob, pas moi..) de prendre un certain recul.
Très beau film, je vous le conseille pour tout ceux qui ne l'auraient pas vu.