La Femme sur la plage par Ygor Parizel

Le géant du cinéma français d'Entre-Deux guerres, Jean Renoir, a aussi eu sa période américaine mais le bilan de celle-ci n'est guère concluante ! La Femme sur la plage s'ouvre sur une scène de rêve donnant le ton, avec ce personnage traumatisé par la guerre, devenu garde de côte qui tombe amoureux malgré ses fiançailles de la femme d'un peintre aveugle. On peut sur certains points assimilé ce long-métrage à une tendance du Film Noir américain, la tendance psycho-onirique parmi laquelle on retrouve La Maison du Dr. Edwardes, Pandora, etc. Malheureusement le récit peine à convaincre, difficile à avaler comme romance fatale, l'histoire d'amour n'est pas crédible, les personnages ne sont pas suffisamment étudiés selon moi et la narration sans doute bâclée pour tenir en moins de 75 minutes ! Sans parler du final, avec lequel on se dit "tout ça, pour ça" ! Enfin le style de Renoir s'évanouit dans la machinerie hollywoodienne.