La Grande Aventure LEGO
7.1
La Grande Aventure LEGO

Long-métrage d'animation de Phil Lord et Christopher Miller (2014)

J'ai été à la dernière séance de mon bled, un dimanche à midi. On était très exactement 17 dans la salle. La personne qui m'accompagnait et moi-même étions sans doute les plus vieux, et j'ai trouvé drôle comme les parents abandonnent lâchement les enfants dans une salle obscure sans rester profiter du spectacle. Résultat, l'ambiance de salle était incroyablement calme pour dire que y'avait 17 mômes sans surveillances (en nous comptant dans le lot).

Mais revenons à nos bouts de plastique. Les legos, j'en ai eu des caisses pleines étant morveux. Je ne compte pas les heures que j'ai passées à emboîter ces machins pour créer tout et n'importe quoi... Le film essaie de taper dans la nostalgie et ça fait plutôt mouche. On a envie de rempiler des petits cubes.

D'ailleurs, la Grande Aventure LEGO essaie de taper sur tous les fronts, et faut reconnaître qu'il y parvient plutôt bien. Le film en a autant pour les vieux nostalgiques de l'époque que pour les plus jeunes. Par contre, le rythme s'emballe bien souvent. Les 5 premières minutes m'ont parues épileptiques ; puis vient la présentation du héros où on rentre clairement dans le film de morveux-moderne où on a même l'audace de nous glisser de la pop immonde puis de la dubstep. Mais finalement, le scénario parvient à nous faire accepter tout ça en nous rappelant assez subtilement que nous, les plus vieux, on a du goût.

C'est assez symptomatique de tout le film. S'essayant à être accepté de tous, on a droit à beaucoup de situations qui se désamorcent les unes et les autres afin d'être acceptées de tous sans être supprimées. On passe ainsi d'un monde des nuages merveilleux à Batman qui se casse nocer à bord du faucon millenium. Selon ce principe, on aura droit à plein d'hommages, subtiles ou non, qui nous feront plaisir. On échappe pas au lot des gags-pour-morveux-modernes qui nous rappellent à quelle point toutes les générations futures sont perdues si on est un brun trop réac', mais force est de constater qu'il y en a pas tant que ça. Ainsi, lego bénéficie de tous les défauts des films pour enfants modernes, mais est aussi équilibré par un bon paquet de qualités, de bonnes idées, de prises de risques payantes et d'un casting qui fait plaisir aux oreilles.


Et les requins lego ont toujours autant de classe !

Créée

le 31 mars 2014

Critique lue 257 fois

4 j'aime

LeCactus

Écrit par

Critique lue 257 fois

4

D'autres avis sur La Grande Aventure LEGO

La Grande Aventure LEGO
cloneweb
9

Critique de La Grande Aventure LEGO par cloneweb

Comment aurais je pu me douter en ouvrant ma première boite de Lego dans les années 80 que je verrais un jour un petit bonhomme jaune au cinéma ? Pourtant, quand on regarde l'évolution de la marque...

le 21 févr. 2014

70 j'aime

1

La Grande Aventure LEGO
drélium
7

(:L;E:G:O)

Après le craquant "Tempête de boulettes géantes", adaptation délirante d'un livre pour enfants, Phil Lord et Christopher Miller remettent le couvert avec un concept encore plus louche, à priori...

le 18 mai 2014

56 j'aime

1

La Grande Aventure LEGO
Gand-Alf
8

Totally Awesome !

Avec les innombrables licenses qu'elle possède, son statut de géant du jeu de construction depuis belle lurette, sa nature même de jouet renouvelable à l'infini et surtout, sa dimension...

le 28 juin 2014

52 j'aime

7

Du même critique

Hunger Games : La Révolte, partie 1
LeCactus
4

Les débuts du commencement de l'introduction de l'aberrante révolte

Cette critique n'est pas une critique. Il s'agit plutôt d'une retranscription fantaisiste de ce nouveau chapitre de Hunger Games. Alors je vous le dit tout net : si vous cherchez de la critique...

le 15 nov. 2014

129 j'aime

38

Hunger Games - L'Embrasement
LeCactus
2

Les absurdes aventures de la pathétique femme à l'arc

Il était une fois, Katniss et son meilleur ami dans la forêt. - Vise bien Katniss ! T'as encore rien attrapé depuis ce matin ! Si seulement tu tirais aussi bien sur les animaux que sur les humains,...

le 6 déc. 2013

84 j'aime

28

In the Mood for Love
LeCactus
5

creuser un trou dans un arbre pour y murmurer ma critique

Je découvre Wong Kar Wai avec ce film. Sa méthode de travail particulière m'a intrigué : l'homme tourne des scènes, au hasard paraît-il, puis les complètent par la suite pour en faire un film. Une...

le 13 janv. 2014

54 j'aime

2