Nous rencontrons des problèmes techniques sur la partie musique du site. Nous faisons de notre possible pour corriger le souci au plus vite.

On voit très rapidement qui a fait quoi dans ce moyen-métrage de 40 minutes. La première partie (et moitié) signée Pastrone présente les personnages et le contexte (première guerre-mondiale) avec un grand-père racontant une histoire à Momi dont le père est parti combattre sur le front. La photo est belle mais on se demande où est-ce que cela va bien nous mené car l'histoire prend son temps et les enjeux tardent à se développer.
Il faudra attendre donc que Momi s'endorme et se mette à rêver pour comprendre la finalité, et l'intérêt du récit : 20 minutes d'animation en stop-motion tout simplement fantastiques et merveilleuses. C'est donc bien-sur évidement Segundo de Chomon qui s'occupe de ce segments où deux armées de jouets se livrent à une bataille. Il avait déjà utilisé à plusieurs reprises le stop-motions dans ses films trucs mais l'ambition qu'il déploie ici est un sacré pari qu'il remporte haut la main. C'est poétique, très abouti techniquement avec beaucoup d'imagination et des efforts pour créer un vrai univers visuel qui éblouit dans des paysages en maquettes très impressionnants.
Un bijou qui n'a pas vraiment vieilli et qui impressionne même à quelques reprises. Ça dépasse aisément le simple statut de curiosité historique (le premier "film" en stop motion).
Il faudra donc vraiment qu'un jour un véritable hommage soit rendu à Segundo de Chomon et lui redonne la place qu'il mérite parmi les pionniers du cinéma, loin du simple copieur de Méliès qu'il a pourtant dépassé.

anthonyplu
7
Écrit par

Créée

le 17 avr. 2018

Critique lue 321 fois

2 j'aime

1 commentaire

anthonyplu

Écrit par

Critique lue 321 fois

2
1

D'autres avis sur La Guerre et le rêve de Momi

La Guerre et le rêve de Momi
Mamaragan
9

Segundo de Chomón : dans l’ombre de Georges Méliès ?

Trop souvent comparé à Méliès, à son détriment, ce pionnier du cinéma muet et de l'animation méritait qu'on évoque un peu plus profondément son travail. C'est ce que je souhaitais faire à mon humble

le 15 déc. 2021

Du même critique

A Taxi Driver
anthonyplu
7

Maybe you can drive my car

L'ancien assistant de Kim ki-duk revient derrière la caméra après 6 ans d'absence. Il porte à l'écran une histoire vraie, elle-même plongée au cœur d'une page sombre de l'histoire sud-coréenne soit...

le 22 oct. 2017

16 j'aime

1

Absences répétées
anthonyplu
9

Absences remarquées

N'ayons pas peur des mots : voilà un chef d'oeuvre déchirant. C'est une sorte de cousin Au Feu follet de Louis Malle avec cette solitude existentielle et son personnage dans une fuite en avant vers...

le 8 oct. 2014

11 j'aime

2

The Crossing Part 2
anthonyplu
6

Comment créer une voie d'eau en voulant éviter l'accident

Grosse panique à bord après l'échec cuisant du premier épisode. Pour essayer de ramener le public dans les salles pour ce second opus, le film a été fortement remanié : reshoot et remontage en...

le 5 juil. 2017

9 j'aime