La Kermesse des aigles par CVOR

"La Kermesse des Aigles" est un film de Georges Roy Hill, cinéaste de talents, à qui l’on doit des films comme : "Butch Cassidy et Le Kid", "Abattoir 5", "L’Arnaque", "La Castagne" ou encore "Le Monde Selon Garp".
Ce film signe la troisième collaboration entre le réalisateur et le comédien Robert Redford, après avoir produit : "Butch Cassidy et le Kid" et "L’Arnaque", ils rendent à travers cette œuvre, un véritable hommage aux boy-scouts de la voltige aérienne.

Un classique qui n’a pas pris une ride. Sortie en 1974, il fut réalisé de manière académique certes, mais avec une ardeur et un engagement des plus authentiques. Il nous propose d’incroyables scènes de voltiges, sans aucuns effets spéciaux numériques. Des cascades aériennes réalistes et dangereuses qui démontrent à quel point ces hommes du passé ont du dépassés leurs limites. Ceci, afin de satisfaire des cinéastes ou autres directeurs artistiques qui ne pensaient qu’à renflouer leurs poches sans jamais se soucier de la vie de ces pilotes aux talents démesurés.
Ces pilotes étaient pour la plupart de retour de guerre, et vivaient de figures aériennes qu’ils avaient pu vivre sur le champ de bataille, en les reconstituants dans le ciel américain afin de proposer au public un spectacle inédit. Le film met donc en avant, la réinsertion difficile de ces soldats pilotes ayant servi pour la paix européenne et mondiale, mais il n’oublie pas d'exploiter la folie, l’humour, la tendresse et l’amitié qui forment la narration d’un bon divertissement hollywoodien.

Le film rend honorablement hommage à ces passionnés d’acrobaties, et afin de préciser l’époque et la véracité de son intrigue, s’inspire directement de la vie du pilote allemand Ernst Kessler, un As de l’aviation, ayant pratiqué ce genre de spectacles entre les deux guerres mondiales.

Robert Redford ("Les hommes du président"), Bo Svenson ("Le maître de guerre"), Susan Sarandon ("Thelma & Louise") et Bo Brundin ("Meteor"), brillent littéralement dans ce film palpitant, maîtrisé et spectaculaire, alors qu’à sa sortie, le succès n’avait pas su s’emparer de cette belle dédicace.