Déjà, au départ, une actrice et un acteur qui n’ont pas grand-chose pour eux.
Mais après tout… Jennifer Jason Leigh et Dustin Hoffman ont également un physique ingrat — on est bien loin en tout cas d’Ava Gardner et de Paul Newman (Affaire de goût ! mugissent ceux qui n’en ont aucun).
Problème avec les deux loukoums de La La Land, le reste ne suit pas — alors que chez JJL et DF, si, et pas qu'un peu.
Bien sûr, beaucoup s’accommodent de la face batracienne de l’une et du sourire constipé de l’autre (;e zéro-charisme est forcément tendance dans une époque de nombrilistes). pathologiques.
Je n’ai aucun souvenir de films avec la grenouille, mais avec GhostLing, il est vrai que dans les films pêchus, son calme (et le contraste induit) passe plutôt bien.
Or, là, on est censés avoir deux personnages passionnés. Aïe !
Passionnés de quoi ?
Lui, de jazz — engouement traité de matière lamentable et putassière
Scène du bar, notamment, ou LE loukoum tente d’expliquer son amour du jazz à LA loukoum : hormis ses arguments à deux balles… quelle pitié de les voir tous les deux lire leurs textes !... Zéro passion : même dans la vraie vie !!
—, elle… elle… veut devenir… actrice.
C’est d’ailleurs tout, question scénario (+ la romance dans laquelle on a frit les loukoums).
Pour le reste, il paraît que c’est une comédie musicale…
Tant mieux, en fait, que les gesticulations et les râles de Machin et Machine ne nous soient pas plus imposés.
Les cinéphiles auront eu du mal à se réjouir de ces scènes difficilement chantées et pseudo-dansées (la pire étant celle des claquettes… que l’on entend d’ailleurs pas ; et pour cause).
Les autres, c'est-à-dire la très grande majorité, joyeusement noyés dans la palette écœurante de Damien Chazelle — et n’ayant d’ailleurs pour la plupart pas vu La Fureur de vivre (film surcoté) —, feront mine de prendre leur pied, donneront l’illusion, en consacrant ce pensum, d’être des amateurs du 7e art… avant de retourner se goinfrer de séries TV.
À propos de cinéphilie, qui a remarqué que Ryan Machin, à trois reprises, sursaute ostensiblement exactement comme le fait Robert Redford dans Jeremiah Johnson ? Est-ce un clin d’œil ? C’est supposément drôle… mais non.
La deuxième moitié de la chose est plus réussie, sauf que l’on subit désormais des plans rapprochés — quelle belle idée que de faire sentir la romance en collant la caméra sur les museaux ! — et que l’on voit des acteurs, non pas une Mia et un Sebastian.
Bon… il y a du travail, de la volonté, mais dieu que c’est poussif.
Rapport labeur/résultat épouvantable… mais en 2017 l’inculture, la « bienveillance », la niaiserie, les roublards et les Jean-Foutre ont oscarisé 6 fois Bla-Bla Land.