Grand spécialiste du film de chambara (sabre) japonais, "La lame diabolique" est un film noyé dans l'énorme production du réalisateur qui travaille pour le studio Daiei. En 1965, l'année de ce film, le cinéaste tournera 5 films ! Ce qui est presque sa moyenne au fil de ses années d'activité.
A la vue du film, on reconnait bien le style du cinéaste et du studio Daiei, livrant sans relâche des films de samouraïs grand public aux japonais, où la reconstitution historique peut côtoyer l'invraisemblance pour plaire au public. Ainsi la capacité du héro de ce film (Henpai) à courir plus vite qu'un cheval, grâce à un montage de plans très astucieux, n'est guère plus surprenant que le personnage de "Zatoichi", un samouraï aveugle, dont le réalisateur tournera le film pilote de la franchise ainsi que de nombreux autres. Toujours est-il que Henpai se démarque par sa modestie tel un anti-héros face aux films du genre mettant plus souvent en scène des héros virils rendant la justice.