« Ma vie ne vaut pas grand chose »

« Quelle guigne ! »; l’une des expressions favorites de Zatoichi ! Il faut dire qu’il a l’art de se mettre dans des situations compliquées même quand il ne fait que marcher tranquillement au milieu de nulle part ! Dans cet épisode, il se récupère une femme qui accouche en pleine campagne ! Et bien sûr une fois de plus il se retrouve avec le gamin sur les bras car la mère meurt. Depuis le 8e épisode, Voyage meurtrier, Zatoichi a fait des progrès pour s’occuper des bébés, là encore il le fait téter mais cette fois-ci il se met carrément du lait sur la poitrine !

La « guigne » dont Zatoichi se plaint si souvent lui vient de sa bonté et de son humilité : il se considère comme peu de choses « ma vie ne vaut pas grand chose » et se sent responsable des autres et de les aider autant qu’il lui est possible. Alors que la majorité des gens ferment les yeux sur les malheurs des autres pour ne pas s’attirer d’ennui, lui qui est aveugle refuse de fermer les yeux ! Il est incapable de laisser les autres dans les difficultés sans leur venir en aide.

Cet épisode ne brille pas par son originalité : on y retrouve de nombreux thèmes des épisodes précédents : le bébé dont j’ai parlé plus haut, des dettes impayées prétexte à envoyer les femmes à la prostitution, l’exploitation des artistes, l’immonde parrain, les jeux de hasard truqués, Zatoichi accusé à tort pour des crimes qu’il n’a pas commis.

La bataille finale bénéficie d’une belle mise en scène variée depuis le moment où elle se déroule au milieu de costumes que Zatoichi revêts, en passant par le moment où tous les combattants se battent en glissant sur un sol qui ressemble à une vraie patinoire, jusqu’à l’incendie dont Zatoichi ressort en flammes, invincible et terrifiant ! Le duel incontournable à chaque épisode ne manque pas non plus à l’appel, il est réglé en un rien de temps et achève l’épisode.

Si Voyage à Shiobara n’est pas le meilleur épisode de la saga, on prend toujours plaisir à retrouver ce anti-héros rustre au grand cœur.