Sa réputation est si désastreuse qu'il était difficile d'imaginer que La Machine à explorer le temps cuvée 2002 serait autre chose qu'un gros furoncle. Et pourtant... après visionnage, si on veut bien reconnaître que le résultat est décevant, il serait malhonnête de parler d'autre chose que d'un simple bouton d’acné. Dans ces moments-là, on se souvient de l'accueil critique exagérément violent, réservé à des films comme The Postman, Prisonniers du temps ou John Carter. Chaque année, une poignée de blockbusters a droit au même traitement de (dé)faveur, au même mépris, en toute gratuité.
Dommage que la proposition de Simon Wells ne dure qu'1h30, dommage qu'il néglige donc certaines pistes, certaines possibilités scénaristiques qui auraient été formidables et que son film manque un peu de personnalité. Dommage aussi que le casting soit si bancal car, même si Jeremy Irons s'amuse visiblement beaucoup, Guy Pearce est horripilant (sa diction, son accent... sa prestation est irritante au possible) mais on s'y fait somme toute assez rapidement. Et il y a quand même des idées sacrément cramées du bulbe dans cette série B maquillée en grosse série A, qui fait donc plaisir à voir et qui constitue même une agréable surprise pour peu que le spectateur revoie ses attentes à la baisse et décide, pour changer, de voir le verre à moitié plein.