Un bon exemple de film d'horreur/thriller au potentiel totalement gâché, le deuxième film du réalisateur britannique Mark Tonderai qui débute avec une idée de scénario certes déjà vu mais mystérieuse, du moins on pouvait largement espérer quelque chose mais au final c'est un beau ratage.
L'histoire, Elissa et sa mère emménagent dans une nouvelle ville à la campagne, où la maison voisine fut le théâtre d'un massacre sanglant, une jeune fille assassinat ses parents quelques années auparavant. Ryan, rescapé du drame, habite désormais seul dans la demeure, il fait la rencontre d'Elissa et les deux vont créer des liens, mais le jeune homme garde des secrets bien étranges.
En lisant le pitch c'est clairement pas la folie mais bizarrement on se laisse prendre rapidement par l'intrigue et par la qualité d'interprétation des jeunes rôles avec une Jennifer Lawrence épatante et lumineuse. C'est mon second visionnage de ce film et il me semble que c'est le premier long métrage que j'ai vu avec elle avant "Winter's Bone" et "Happiness Therapy", elle m'avait tapé dans l'œil à l'époque, je trouvais qu'elle dégageait vraiment quelque chose de différent pour une jeune actrice de 21 ans, une vraie présence à l'écran, un caractère pétillant et une rare beauté. Sa prestation crève l'écran et permet de donner une réelle crédibilité au film, qui malgré les clichés qui semblent se profiler à 4 km nous font mettre les deux pieds dans le récit, les présences des seconds couteaux Elizabeth Sue et Gil Bellows rassurent tout de même un peu aussi, bref la première demi heure se regarde très bien et on attends d'en savoir plus.
Mais ensuite le film n'avance plus, on voit les ficelles énormes du genre et la tension peine à se maintenir, tout est malheureusement trop attendu, et même si il se laisse toujours bien regarder on sent pointer l'arnaque, parce qu'il faut dire que l'intrigue autour de Ryan et sa sœur dans leur sous-sol est vraiment mal traité, en fait on ne sait pas comment le scénario va s'en sortir. Et les fameux clichés arrivent en rafale et le film s'effondre petit à petit, la dernière demi heure parvient même à être horriblement ennuyeuse malgré une Jennifer Lawrence torride en débardeur, le personnage de Ryan explose en vol, sorte de Norman Bates au visage froid mais qui bizarrement ne laisse pas transparaître grand chose, la menace est peu crédible franchement, certainement dû aux lacunes de l'acteur Max Thieriot pour élargir sa palette, dommage.
Mais bon il faut aussi dire que l'écriture est faible, et du coup forcement ça n'aide en rien, et puis personnellement je n'ai rien compris aux dernières minutes, pourquoi revenir devant l'arbre ? Le twist semble être placé pour faire genre "on colle un twist c'est la mode pour mettre les gens sur le cul" mais il est incohérent voir abracadabrantesque.
Bref "La Maison au bout de la rue" est au final un thriller bien quelconque qui ne révolutionne pas le genre et qui n'en avait sûrement pas l'intention, un vrai modèle de décrescendo, juste un Direct-to-DVD qui ne mérite un visionnage que pour constater le talent grandissant de la future coqueluche d'Hollywood Jennifer Lawrence (vous l'aviez certainement compris je la kiffe :P).