Un court avis du Monde, de Film de culte et de Ciné-feuilles

Le Monde


"Les images sont splendides, semblant sorties d'un beau livre de photographies de paysages. Mais alors que tout ce sable aurait pu devenir un véritable enjeu cinématographique, Andrucha Waddington (La Vie peu ordinaire de Dona Linhares) se contente d'en traiter la surface, de manière purement décorative. Et de mettre en symboles une idée plus littéraire que cinématographique, celle-là même qui est à l'origine du Désert des Tartares, de Dino Buzzati."


Source: https://urlz.fr/fudN


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ajout du 11 juin 2022 Film de culte


http://www.filmdeculte.com/cinema/film/Maison-de-sable-La-1683.html citation ci-dessous:


"Perdues dans les dunes du nord du Brésil, trois générations de femmes vont lutter contre les forces de la nature, et surtout contre le sable qui, inéluctablement, envahit leurs maisons. Avec le temps, elles comprendront qu'il a aussi forgé leur destin.
TOURNEZ VOS SABLIERS


Toute La Maison de sable pourrait être résumée dans son premier plan: vaste étendue de sable, colorant de nuances de blanc, de jaune et de bleu toute la surface du Scope, splendeur géométrique du cadre segmenté d'une sauvage courbe horizontale, puissance du vent, beauté hostile de la nature... Une caravane surgit bord cadre, fourmis sur l'infinie dune, et entreprend de traverser le champ, à la vitesse que les éléments lui autoriseront d'adopter. La Maison de sable prend son temps, mais à vive allure: passer d'un hors-champ à l'autre, c'est déjà voyager des jours durant à travers le désert. Qu'on y ajoute la magie du montage et la force de l'ellipse, et nous voici prêts à suivre, d'un pas lent et à cent à l'heure, les trois générations d'une ambitieuse fresque romanesque, généreuse et ensablée. Ainsi chemine le film d'Andrucha Waddington, de piste narrative en piste narrative (communataire, solitaire, familiale, de survie, d'évasion, et tout à la fois...), combattant farouchement le confort world cinema du beau paysage et de ses gentils indigènes.


La carte postale des lagons paraît inévitable, mais son hostilité surpasse vite sa seule beauté picturale: cheveux secs, peaux tannées, vêtements usées, bâtisses croulantes, sont les conséquences logiques et jamais honteusement dissimulées, d'une terre rude où le moindre déplacement se minute en jours de marche. La grâce de Waddington tient justement en ce qu'il ne se contente pas du gigantisme de sa trouvaille géographique (une éblouissante réserve écologique de 155 000 hectares, située dans l'Etat de Maranhão), mais s'attache au contraire à l'intime de ses personnages au sein du grandiose des décors, bien épaulé en cela par une écriture brillante et un impressionnant duo d'actrices. Fernanda Montenegro et Fernanda Torres se passent en effet le flambeau des époques avec une aisance mimétique qui force le respect et pourrait presque se passer de maquillage. Et lorsque, pour la dernière séquence, l'une et l'autre outrepassent leur âge, le temps, encore, est alors palpable. Jusqu'au dernier grain du sablier.
par Guillaume Massart


"


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Ciné-feuilles https://www.cine-feuilles.ch/film/2232-maison-de-sable-la


" Trois générations, une grand-mère, une mère et une fille, sont au centre de cette saga brésilienne qui se déroule sur 59 ans. En 1910, Áurea et sa mère Maria débarquent à Maranhão, une sorte de no man's land formé de dunes de sable dans le nord du Brésil. Contrainte à demeurer là, Maria n'a pour seul allié que Massu, un ancien esclave en cavale. Mais, pour Maria, toutes les tentatives de quitter ce lieu, devenu sa prison sans barreaux, échouent. Et les années passent. Et quand se présente quelque lueur d'espoir au travers d'un lieutenant accompagnant une mission scientifique, elle n'est que fugitive. Du coup, sa fille grandira elle aussi avec une seule idée en tête, partir à la conquête du monde quel qu'en soit le prix.


Les trois femmes sont interprétées par deux actrices pour qui le scénario a été écrit et qui incarnent avec force ces personnages que rien ne réussit à faire fléchir. C'est un véritable poème que ce film d'une somptueuse beauté qui tient tout d'abord aux lieux du tournage, en bordure du parc national des Lençóis Maranhenses. Lumières contrastées, sable qui s'insinue constamment et partout, maison plus que fragile, vent omniprésent, désirs, ténacité et patience de femmes qui portent la vie... tout cela fait de cette réalisation un conte ou peut-être une étonnante variante de la parabole évangélique de la maison sur le sable. A méditer.


Serge Molla "

Jean-2022
7
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le 25 avr. 2021

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Jean-2022

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