Au temps des pharaons, une reine est embaumée dans son sarcophage, mais les prêtres présents vont garder un souvenir, qui est de trancher la main où se trouve une bague. Mais qui va s'animer et les tuer. Puis, à l'époque contemporaine, une jeune femme, jouée par la même actrice, Valerie Leon, a des visions d'un passé qu'elle ne connait pas, et va se confier à son père archéologue.
La momie sanglante est un film qui vient de très loin ; dernier de la série portant sur une créature légendaire, il correspond à la volonté de la Hammer de moderniser ses histoires, notamment en présentant une femme comme momie, et avec un zeste d'érotisme et plus de sang qu'à l'époque de Christopher Lee. C'est surtout en coulisses que le film fut très animé, plus qu'à l'écran, entre le décès du réalisateur dans la dernière semaine de tournage, et le retrait du rôle principal, Peter Cushing, qui partait au chevet de sa femme mourante, avec un remplacement au pied levé par Andrew Keir.
Je dirais que la chose la plus réussie de La momie sanglante est son introduction, située dans le passé, malgré un manque cruel de moyens qui impactera toute l'histoire, ainsi que sur le double rôle de Valerie Leon, plus intéressant que ses nombreux plans avec un décolleté, mais c'est indubitablement dans la fourchette basse de ce que produisait la Hammer avec un rythme amorphe et un manque d'action. Le studio était clairement en perte de vitesse dans les 70's à vouloir refaire ses films des décennies précédentes en ajoutant quelque chose de plus moderne, mais la vista ne semblait plus y être.