L'insondable Myers (mission Thieuthefirst n°2)
Tout a été dit sur ce film, les standards qu'il a imposé aussi bien dans l'histoire que dans la réalisation des slashers. C'est un film fondateur sur les codes de la peur au cinéma. Si bien entendu, la réalisation est primordiale pour instaurer cette ambiance, il me semble qu'un autre point n'est pas assez souligné dans ce processus : l’hermétisme du meurtrier.
Rien ne permet de comprendre les motivations, rien ne permet de rattacher Michael Myers à quelque chose d'humain en dehors de son apparence physique. Il apparait ici et là, tel un spectre, se déplaçant nonchalamment, à un rythme régulier. Il est silencieux, méthodique, minutieux. On est loin du traumatisé ou de l'hystérique. Michael Myers est une machine, implacable, imperturbable. Cachant son visage et ses éventuelles expressions, son masque l'extrait de l'humanité. Sa nature nous échappe, et par conséquent ses desseins restent impénétrables. Cette incompréhension du personnage apporte son écot à l'ambiance du film et est un élément clé de la légende.
Les mouvements de caméra, les angles des prises de vues, les entrées et sorties dans le champs, la musique, oui. Mais n'oublions pas Michael Myers.