Le mari, la femme, la maîtresse, on a vu ça des milliers de fois au théâtre, en littérature, au cinéma, dans la presse, dans la vie quotidienne, peut-être la mienne, ou la vôtre. Chez Truffaut, le mari est écrivain et directeur d'une revue, Ratures mais elle aurait pu aussi bien s'intituler Ruptures, l'homme étant incapable de l'un comme de l'autre. Son épouse s'occupe de leur petite fille et l'atmosphère bourgeoise confortable. Et voici qu'à côté de ce petit nid douillet intervient l'élément perturbateur : une hôtesse de l'air d'abord remarquée puis séduite puis aimée jusqu'à la passion. Comme au Boulevard, on cache la maîtresse non dans le placard mais dans des chambres d'hôtel où son amant n'arrivera jamais à la rejoindre. Pierre est incapable de se débarasser d'un casse-pieds bavard, incapable de rayer Nicole de sa vie, incapable de rompre avec Franca, la seule fois oû il manifeste un peu d'autorité, c'est lorsqu'il demande à Nicole de changer son jeans pour une robe. Tout cela finira dans la Presse, rubrique Faits divers : l'épouse abat le mari infidéle.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Les meilleurs films de François Truffaut
Créée
le 8 nov. 2015
Critique lue 244 fois
D'autres avis sur La Peau douce
Pierre Lachenay a vraisemblablement tout pour être heureux. Il est connu et reconnu dans son métier de directeur d'une revue littéraire. Il a une femme aimante et complice et une petite fille qui...
le 14 juin 2011
17 j'aime
5
L'une des œuvres les plus graves - voire dérangeantes - de Truffaut, "La Peau Douce" est comme un soupir amer sur la faiblesse des hommes quand le vernis social s'écaille pour laisser le cœur à vif...
Par
le 28 oct. 2014
16 j'aime
3
Mal accueilli en son temps, La Peau douce a déconcerté les admirateurs de la Nouvelle vague. Plus découpé (environ mille plans) et moins mobile que Jules et Jim, son prédécesseur sur la thématique du...
le 7 juin 2021
14 j'aime
Du même critique
Claude Chabrol s'inquiétait de la gastronomie locale avant de choisir son lieu son lieu de tournage. Il n'est donc pas étonnant que ce gourmet facétieux à l'humour hitchcockien glisse dans ce film...
Par
le 11 mars 2015
4 j'aime
constatant la surdité de la vieille servante qui lui ouvre la porte du château où elle vient d'être engagée. Et ça ne s'arrange pas ! me dis-je tout au long du film. Dans un décor sinistre aux...
Par
le 16 août 2015
2 j'aime
1
Le seul intérêt de ce remake a été de me remettre en mémoire l'original : j'ai fouillé dans ma vidéothèque et je me le suis repassé. Eh oui, je suis un de ces dinosaures qui possède encore un...
Par
le 12 mars 2015
2 j'aime
