La piel que habito par Jeremy Cacheux
Je dois le reconnaître, je ne suis pas un grand fan d'Almodovar. Non pas que je ne lui trouve pas des qualités de cinéaste évidentes mais j'ai souvent du mal à entrer dans ses histoires. Mais cette fois-ci le père Pedro m'a mis une grande claque ! J'avais entendu beaucoup de bien de La piel que habito et pour ne pas mourrir idiot, je me suis dis "vas-y, de toute façon, tu n'as pas grand chose à perdre". Et, effectivement, je n'ai rien perdu. J'ai été complètement emporté par l'histoire que nous livre le génie espagnol. Comme beaucoup, j'ai été un peu perdu les 20 premières minutes : je me suis demandé où il voulait en venir, j'avais hâte que le film démarre vraiment. C'est parce que j'avais oublié qu'Almodovar aime raconter ses histoires, il plante le décor, les bases de son scénario pour ne plus lâcher le spectateur jusqu'à la fin de son film. Les acteurs sont incroyables (Antonio Banderas joue très bien avec Almodovar) et la performance de Elena Anaya (que j'avais apperçu, comme tout le monde, dans le 1er volet de Mesrine) est hallucinante. Son jeu d'actrice est remarquable, pour un rôle qui était loin d'être évident. Vraiment, La piel que habito m'aura littéralement scotché...