Un road-movie nihiliste, pessimiste & à la violence âpre (…) Un pur produit d'exploitation 70's

Dinah est une victime collatérale, elle était là au mauvais moment et au mauvais endroit. Après avoir rendu service à des autostoppeurs, elle se retrouve injustement emprisonnée dans une petite ville du sud des États-Unis et violée par l’un des policiers. Elle parvient à s’enfuir avec son compagnon de cellule. Démarre alors pour eux, une fuite pour la liberté…


Avec son titre racoleur au regard de son titre d’origine "Jackson County Jail" ("Prison du comté de Jackson"), La prison du viol (1976) est le second film de Michael Miller, un réalisateur inconnu du grand public et dont sa filmographie est composée au ¾ de téléfilms et de rares longs-métrages de cinéma, dont Horreur dans la ville (1982) avec Chuck Norris. Cette petite production (tant par son budget estimé à moins de 500 milles $ que par sa durée qui atteint tout juste les 80min) a été produite par Roger Corman.


Le film met en scène la ravissante Yvette Mimieux (française par son père), qui se fit connaître grâce à la célèbre adaptation La Machine à explorer le temps (1960) de George Pal, ainsi qu’un tout jeune acteur encore inconnu du grand public, à savoir Tommy Lee Jones.


Il en résulte une œuvre extrêmement nihiliste, un road-movie pessimiste et à la violence âpre (d’où son interdiction aux moins de 16ans à sa sortie). Le réalisateur nous dresse le portrait d’une Amérique profonde et rurale assez crue dans son ensemble, un pur produit d'exploitation drive-in des 70’s. L’ennui, c’est que tout va trop vite, Michael Miller ne prend pas le temps de dépeindre ses personnages, c’est tout juste si l’on parvient à s’attacher à l’héroïne (en même temps, avec tout ce qu’elle subit, cela n’est pas difficile).


A découvrir ne serait-ce que pour la très belle et remarquable prestation d’Yvette Mimieux et les débuts très prometteurs de Tommy Lee Jones.


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le 3 févr. 2021

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