Cycle Western - Episode 6 - L'odyssée des John

Dans mon cycle Western, voici la 4ème doublette John Wayne / John Ford, après la Chevauchée Fantastique, le Massacre de Fort-Apache, et la Charge Héroïque. A croire qu'ils sont majeurs dans cette histoire-là.

Je ne suis pas un exégète du genre, mais on pourrait résumer ce film en quelques points forts :

1 - L'Odyssée revisitée

John Wayne est Ethan, et il part, avec quelques compagnons, à la recherche de sa nièce, seule rescapée du massacre de sa famille (par les indiens, évidemment). Cette quête durera quelques années, sans qu'il ne s'installe jamais vraiment, avec quelques ellipses temporaires. Evidemment des rencontres, des obstacles, de l'amour,... C'est épique, on mesure aussi l'évolution des personnages dans le temps. L'histoire est encore une fois parfaitement racontée.

2 - La réflexion sur la famille

Qu'est-ce qui fait famille ? Le sang ? L'éducation ? Le partage d'un destin commun ? La question est posée tout au long du film :

• L'un des compagnons d'Ethan est un métisse adopté par la famille, et en cela, repoussé par Ethan en tant que membre légitime de la famille.
• A l'inverse quand la nièce est retrouvée, son lien familial est remis en cause par le même Ethan, car complètement intégrée et adulte à la tribu indienne qui l'avait épargnée et accueillie.
• Et lui-même, Ethan, est-il encore un membre d'une famille ?

3 - La porte d'entrée

Trouvaille magique (ne me demandez pas si c'est une première), mais c'est cette histoire de porte de l'entrée de la maison, qui ouvre et qui clôt le film. Cette porte qui met le spectateur dans le sombre rassurant de la maison et qui met l'ouest sauvage à l'extérieur. Et Ethan (entre autres) qui marque à chaque fois son ombre sur le seuil, symbolique du début puis de la fin de l'Odyssée (et du redépart d'Ethan qui n'a plus sa place).

Bref, en écrivant, je me rends compte que je dois augmenter la note de 7 à 8 dont acte. C'est un grand film, et, en réalité, mes points de blocages sont souvent les mêmes avec Ford et Wayne : une religion un peu trop présente, des indiens un peu trop méchants, un humour un peu trop balourd. Mais ça ne peut complètement éclipser cette merveille cinématographique.