La Proie nue
7.1
La Proie nue

Film de Cornel Wilde (1966)

C’est bien simple, je n’avais pas vu un survival aussi tripant depuis le Predator de McTiernan. Le film se résume à une course-poursuite palpitante à travers les magnifiques paysages de la savane Africaine, rythmée par la mélodie guerrière des tams-tams. Point de dialogue, juste l’ahanement de la proie interprétée par un Cornel Wilde majestueux qui entame un marathon létale à travers la brousse sauvage et prédatrice.


Un acteur derrière la caméra, un concept simple mais concis, alimenté par une violence assez radicale, j’ai immédiatement pensé au Mel Gibson d’Apocalypto, sauf que sur le coup, le réalisateur est aussi le principal protagoniste de ce grand film survivaliste dont il a l’ingéniosité d’en expurger à peu près tous ce qui ne se rattache pas à cette quête désespérée : courir ou mourir. Alors commence un véritable safari photo à travers les vastes plaines de l’Afrique sauvage – le film a été tourné dans l’ex Rhodésie du Sud, aujourd’hui le Zimbabwe – où l’auteur nous montre une confrontation avec une dame nature magnifiquement colorées et terriblement vénéneuses, aussi bien animal que végétal. Tout semble pouvoir vous dessouder au moindre contact.


Chronologiquement, The Naked Prey est la 6ème réalisation de Cornel Wilde. Il a réalisé précédemment : un épisode de série télé, un film-noir, un film de course automobile, une adaptation des légendes Arthuriennes, ainsi qu’un film sur les soldats du feu, au titre de Maracaibo. Il enchaînera sur un film de guerre sanglant, un post-apo sympa et un film d’aventure avec des requins.


Dans sa performance physique, l'acteur est juste impressionnant, on sent sa totale implication et l’ex-athlète qu’il fût – il a failli participer aux jeux olympiques de 1936 dans la catégorie escrimeur – s’en donne à cœur joie dans ce déploiement phénoménal d’énergie performante. Poursuivi par des guerriers autochtones à l’allure féline il n’a d’autres choix que de fuir dans ces vastes territoires aux horizons infinis. Tout le film se résume à ce concept simple, que le réalisateur agrémente de superbes plans montrant la savane dans toute sa splendeur. Une régalade.

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le 24 avr. 2022

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