Derrière chaque fortune se cache un criminel.

Film Italien en coproduction avec l'Espagne de 1971, giallo à la structure narrative fort intéressante. Plutôt malin, jouant à fond sur les faux-semblants, le récit est assez mouvant et arrive parfaitement à déstabiliser son spectateur. Ce giallo, se situe dans une veine hitchcockienne avec un côté policier. On pourra faire remarquer, comme souvent dans le giallo, qu'au final l'intrigue est assez tirée par les cheveux de par ses retournements de situation et manque un peu de crédibilité, mais c'est un peu le prix à payer pour un peu d'originalité et de surprise. Par contre l'histoire n'est absolument pas confuse et se suit avec beaucoup d’intérêt. Le réalisateur connaît bien son affaire, pas avare en certains plans un peu biscornus, mais sympathoche, il se débrouille fort élégamment avec ses images, à l'exemple de la scène introductive sans aucune parole et pourtant si expressive. De même le film à la très bonne idée de se conclure sur une très bonne séquence, d'où il ressort une très belle image et des moments parfaitement tendus. Les mises en forme des meurtres est bien exécutées et se révèle être des moments forts du film. La musique de Bruno Nicolai fait très bien le boulot, voire même plus. George Hilton s'y montre pas mal, dégage une vraie classe avec beaucoup de charme ; par contre Anita Strindberg un peu trop froid, manque un peu de présence dans son rôle de journaliste. Le film globalement se montre être un giallo efficace et agréable à regarder, véritablement surprenant grâce à une histoire qui n'a pas peur de prendre quelques risques. Un film du vendredi qui s'il lui manque peut-être un détail piquant pour totalement se démarquer, se montre quand même particulièrement efficace et retord dans son intrigue.